Il est temps d’opter pour des sanctions ! Depuis le 20 février 2024, l’extorsion de l’argent sur les barrières, est sévèrement sanctionnée. Il s’agit d’une étape supérieure, dans la lutte contre les tracasseries routières en Centrafrique. Le Premier ministre Centrafricain, Félix Moloua, a présidé une réunion d’urgence sur la question. A l’issue de la réunion, il a signé un arrêté qui renforce le dispositif habituel de lutte contre ce fléau en Centrafrique.
L’arrêté du Premier ministre, prévoit de lancer des quittances sécurisées sur l’ensemble du territoire. Ce sont ces quittances sécurisées, qui seront utilisées sur les 93 barrières légales installées en Centrafrique. Celles-ci permettront au ministère des finances et du budget, « de savoir exactement, ce qui doit être versé dans les caisses de l’Etat » lors des contrôles routiers en Centrafrique.
Dans le même chapitre, la tranquillité des voyageurs interpelle le Premier ministre. C’est ainsi, que « des sanctions sont instituées contre les agents de l’Etat qui extorquent de l’argent aux usagers de la route » en Centrafrique. Dans un discours de fermeté, Félix Moloua estime qu’il est temps, «de sanctionner les brebis galeuses » en Centrafrique. Ce sont ceux qui, continuent d’alimenter la pratique lors des contrôles de routine d’identité sur les barrières routières dans le pays.
D’après le Premier ministre centrafricain, l’argent que ces contrôleurs prennent illégalement sur les voyageurs constitue, l’une des causes de l’inflation en Centrafrique. C’est pour cette raison qu’il est interdit aux agents, « de prendre de l’argent aux contrôlés » sur la route en Centrafrique. En revanche, si un voyageur n’est pas en règle précise Félix Moloua, « les démarches prévues par la loi Centrafricaine doivent être suivies ».
Les barrières illégales ont la peau dure en Centrafrique.
En Centrafrique, la tenue des barrières est régie par un décret du 6 juin 2023. Le Premier ministre avait aussi, initié une campagne de démantèlement des barrières illégales en Centrafrique. Mais face à la persistance du non-respect des dispositions de ce décret, Felix Moloua explique, que « la recréation est terminée ». Et pour cause, le pays a atteint « un moment crucial dans la lutte contre les barrières illégales », a expliqué le Premier ministre.
Pour joindre l’acte à la parole, Félix Moloua a demandé à la Gendarmerie et à la Police, de rejoindre la cellule de veille mise en place dans ses services à Bangui. Cette cellule de veille, est chargée de mener une bataille contre la fraude et la corruption en Centrafrique.
A Bangui, la Gendarmerie nationale a déjà réussi à traduire en actes, l’annonce du Premier ministre. Une équipe de la Compagnie Spécialisée motorisée de la Gendarmerie Nationale, a organisé une série de campagnes de sensibilisation. Cette campagne initiée au profit des leaders des conducteurs de taxis motos et taxis brousse, consiste à présenter cette nouvelle approche dans la lutte contre les tracasseries routières en Centrafrique.
A ce jour, les tracasseries routières sont devenues, une pratique résistante à toutes les épreuves en Centrafrique. Le combat du Premier ministre consiste à rendre fluide, la circulation des personnes et des biens en Centrafrique. Une première sensibilisation, avait permis de sécuriser le corridor Bangui-Béloko.