Au Sénégal, le président de la république Macky Sall a annoncé une loi d’amnistie générale ce lundi 26 février 2024. C’est à l’occasion de son discours d’ouverture lors du dialogue national qui a réuni toutes les forces vives de la nation. Une rencontre organisée pour déterminer ensemble la nouvelle date de la tenue de l’élection présidentielle dans ce pays.
Le président Macky Sall veut amnistier les prisonniers politiques au Sénégal
L’un des plus grands moments ayant retenu l’attention de tous les participants au dialogue national convoqué par le président Macky Sall est l’annonce du projet de loi d’amnistie. Il s’agit d’un projet que le chef de l’État sénégalais compte envoyer à l’Assemblée nationale pour adoption. Ledit projet concernera les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024.
« Dans un esprit de réconciliation nationale, je saisirai l’Assemblée nationale dès ce mercredi, en conseil des ministres, d’un projet de Loi d’Amnistie générale sur les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024 », a déclaré Macky Sall. Une décision qui, selon ce dernier, permettra de pacifier l’espace politique et de réaffirmer davantage la cohésion nationale.
Le premier citoyen du Sénégal n’a pas manqué d’indiquer que son souhait est, au-delà du souci légitime de justice et de redevabilité, que l’amnistie et le pardon, par leurs vertus salutaires pour la Nation, puissent aider le peuple sénégalais à surmonter ces moments difficiles, afin que le pays se réconcilie avec lui-même, en remettant toutes ses forces vives autour de l’essentiel : c’est-à-dire, la sauvegarde de l’unité nationale, toutes sensibilités confondues, et la préservation de l’État de droit et de la République.
Pour rappel, le Sénégal connaît, ces derniers temps, une crise née de l’annonce du report de l’élection présidentielle par le président Macky Sall. Toute chose qui a créé assez de soulèvements dans le pays. Mais le conseil constitutionnel a rejeté ce projet de report. Suite à cela, le président sénégalais est revenu sur sa décision de quitter le pouvoir à la fin de son mandat et d’organiser l’élection présidentielle à bonne date.