Sept mois après son retour en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé n’a pas encore rencontré Laurent Gbagbo. Le fondateur du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) a déclaré sur le plateau de NCI, le dimanche 21 mai 2023, qu’il n’est pas disposé à entrer en conflit avec son mentor.
Côte d’Ivoire : Blé Goudé demande pardon à Laurent Gbagbo
Charles Blé Goudé est rentré en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022. L’ancien patron de la galaxie patriotique a passé dix années hors de son pays. En effet, au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, l’ex-secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) a été arrêté au Ghana voisin avant d’être extradé à La Haye auprès de Laurent Gbagbo.
Le 31 mars 2021, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé l’acquittement de Laurent Gbagbo et de son « fils » Blé Goudé. Le 17 juin, l’ancien président ivoirien a regagné la Côte d’Ivoire. Pour sa part, le chef de file du COJEP a retrouvé les siens le 26 novembre 2022.
Depuis son retour à Abidjan, l’ancien « général de la rue » n’a toujours pas échangé avec le « Woody » de Mama, malgré une demande d’audience adressée à Gbagbo depuis La Haye. L’absence de dialogue entre le fondateur du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) fait croire que les deux hommes sont en froid.
Invité sur le plateau de NCI le dimanche 21 mai 2023, Blé Goudé est revenu sur ses relations avec le père de Michel Gbagbo. « Je ne veux pas rentrer en conflit avec lui (Laurent Gbagbo). Je suis jeune, je lui demande pardon », a déclaré le leader du COJEP.
On se souvient que lors de son grand oral devant la presse le mercredi 11 janvier 2023, il avait insisté pour dire que Laurent Gbagbo est son père.
« Quand j’ai dit que le président est mon père, je n’étais pas menotté, et même quand j’étais menotté à la CPI, je l’ai reconnu. Le procès était en direct, tout le monde l’a suivi. J’étais à la Cour pénale internationale face à des juges qui pouvaient gâter ma vie à tout moment, et je l’ai reconnu (…). Je ne peux pas me renier », avait-il soutenu.
« Il est mon père, mais j’existe politiquement. C’est cette manière de vivre avec la différence qu’on doit accepter. Les liens de parenté n’ont rien à voir avec les convictions politiques. Je n’ai pas encore prononcé de rupture qui serait consommée », s’était-il exprimé.