En Côte d’Ivoire, une vague de population s’oppose à la démolition de leurs habitations qui déjà date plus de 60 ans dans le quartier Boribana à Abidjan. Une situation qui n’est pas sans effet provoquant un bras de fer entre les habitants du quartier et les autorités ivoiriennes.
Côte d’Ivoire – démolition des habitations à Boribana: la population s’oppose
Environ 28 000 habitants de Boribana s’opposent à la destruction de leurs habitations sans compensation. Ils soupçonnent les dirigeants de vouloir mener une opération de nettoyage de la ville en prévision du démarrage de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
En effet, Boribana existe depuis plus de 60 ans, et les habitants s’opposent à la démolition de leurs habitations. Le 6 janvier en côte d’Ivoire, le District Autonome d’Abidjan a informé les habitants qu’ils occupaient illégalement le domaine public, leur accordant un délai de 3 jours pour évacuer les lieux.
Cette annonce a suscité de vives réactions au sein de la communauté de Boribana, avec des inquiétudes quant à la possibilité de trouver un autre lieu de résidence. La destruction de six hectares sur les vingt-et-un que compte le quartier Boribana est liée à la construction du quatrième pont d’Abidjan.
En plus, les 507 propriétaires avaient espéré recevoir des indemnités avant toute opération de déguerpissement, notamment en raison de l’approche de la CAN. Ainsi, Les habitants de Boribana affirment ne pas quitter le quartier tant qu’ils n’auront pas reçu des propositions de relogement. Ils mettent en garde contre un éventuel coup de force et envisagent même de s’installer sur le boulevard de la paix ou sur le quatrième pont en cas de nécessité.
Cette situation met en lumière les tensions entre les autorités et les habitants d’un quartier précaire, exacerbées par la perspective de grands projets d’infrastructure et d’événements internationaux.