Assalé Tiémoko se prononce dans l’affaire des droits sur les CNI et passeports non perçus par l’État ivoirien. Le député-maire juge la réaction de SNEDAI.
Assalé Tiémoko : » Il n’appartient pas à cette société privée de répondre à la place des structures de l’Etat »
Dès l’éclatement de l’affaire des CNI et passeports révélée par la Cour des comptes, SNEDAI a brisé le silence pour dire sa part de vérité. Dans un communiqué officiel, le groupe cher à Adama Bictogo a laissé entendre qu’il s’est toujours acquitté sur une base régulière de ses obligations à l’égard de l’État en lui reversant sa quote-part contractuelle selon les modalités connues des parties signataires de la convention.
Il faut rappeler que la Cour des comptes a indiqué dans son rapport qu’au cours de l’année 2022, l’État ivoirien a perçu 86 713 francs CFA comme droits sur les cartes de séjour ou de résidence et 792 000 francs CFA représentant les droits sur les cartes nationales d’identité et les passeports délivrés en Côte d’Ivoire.
SNEDAI a aussi expliqué qu’un compte de séquestre a été ouvert au nom de l’État dans les livres de deux établissements financiers nationaux de premier rang afin d’y reverser les droits de délivrance de passeports ivoiriens et visas d’entrée en Côte d’Ivoire collectés par SNEDAI Côte d’Ivoire.
Pour Assalé Tiémoko, la Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification), en tant que société privée n’est pas abilitée société privée à répondre à la place des structures de l’Etat, sur la destination ou l’utilisation de ressources publiques.
Le député de Tiassalé pense que « le communiqué produit ce mercredi par la société SNEDAI est un communiqué à minima , conséquence de l’émotion que suscite cette affaire ».
« Il appartient au ministère du budget et des finances, de dire aux Ivoiriens qui s’émeuvent à raison de cette situation, qui gère le compte séquestre sur lequel est déposé la part de ressources de l’Etat, liée à l’activité de production des passeports », ajoute le journaliste ivoirien dans une publication sur sa page Facebook.
Même si une convention est signée entre l’État de Côte d’Ivoire et SNEDAI, M. Tiémoko précise que cela n’exclut pas l’État du processus d’établissement du passeport dans la mesure où l’entreprise privée n’intervient qu’uniquement au niveau de la production du passeport.