Dans son message de Nouvel An, Guillaume Soro a dressé un sombre tableau de la gouvernance d’Alassane Ouattara.
Côte d’Ivoire : Guillaume Soro lance de nouvelles attaques contre Ouattara et le RHDP
Depuis le Niger où il a trouvé refuge depuis la fin de son exil, Guillaume Soro s’est adressé aux Ivoiriens en cette fin d’année 2023. Le message du fondateur de GPS (Générations et peuples solidaires) n’a pas du tout été tendre envers le pouvoir d’Alassane Ouattara.
En effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale a fait savoir qu’au-delà des discours sur la croissance économique, l’augmentation du budget de l’État et les images des réalisations d’infrastructures, les angoisses quotidiennes des Ivoiriens face à l’inflation, au chômage des jeunes sont perceptibles.
Le leader des soroistes a aussi pointé du doigt la paupérisation des classes moyennes ainsi que le manque de soutien et d’opportunités pour les entrepreneurs nationaux étranglés face à des conglomérats étrangers bénéficiant du soutien sans faille de l’État.
Guillaume Soro n’a pas manqué de porter un regard sur la « corruption endémique » en Côte d’Ivoire. « Une corruption si répandue à tous les niveaux du gouvernement et de ses démembrements qu’elle entrave le développement de notre pays en détournant les ressources publiques et en alimentant l’injustice sociale », a-t-il déclaré.
Pour l’ex-secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire), le pouvoir d’Alassane Ouattara bafoue les droits humains. Il en veut pour preuve les membres de l’opposition ivoirienne sans cesse traquer. M. Soro a eu une pensée pour ses proches et partisans détenus depuis cinq ans, sans oublier les pro Gbagbo emprisonnés à l’aube de la crise postélectorale de 2010-2011.
« La gouvernance par la violation constante de l’État de droit qui s’est installée dans notre pays ne doit pas perdurer. Elle doit cesser. La démocratie doit être restaurée pour léguer une nation unie aux générations futures », a-t-il soutenu.
Dans son message, Guillaume Soro a invité l’opposition ivoirienne à l’union, qui est selon lui « la voie unique vers le changement et le retour à l’État de droit ». « Fédérons nos forces pour créer les conditions d’une compétition électorale équitable », a recommandé l’homme politique.