La France a abrogé le 13 décembre dernier, le décret d’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso. Pour Paris, il s’agit d’une conformité à l’arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Burkina Faso: la France annule le décret d’extradition de François Compaoré
François Compaoré ne sera pas extradé vers le Burkina Faso où il est fortement soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo en 1998. La première ministre Elisabeth Borne a abrogé le décret ministériel autorisant en 2020, son extradition vers son pays d’origine où un procès l’attend.
En effet, la décision de la Cheffe du gouvernement français fait suite à l’arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en date du 7 septembre 2023 qui a conclu à la violation de l’article 3 en cas d’extradition du requérant vers le Burkina Faso. Cet article interdit la torture, ainsi que des peines ou des traitements inhumains ou dégradants.
En clair, l’institution européenne craint que le frère de Blaise Compaoré n’ait pas accès à un procès équitable dans son pays. Elle avait également évoqué l’arrivée au pouvoir des militaires et la dégradation de situation des droits humains aux pays des Hommes Intègres. Récemment, des manifestations se sont tenues pour exiger l’extradition de Blaise Compaoré vers le Burkina Faso.
Le timing de la signature de cette abrogation par le gouvernement français interpellé en raison des relations tendues entre Paris et Ouagadougou. Début décembre, quatre agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont été arrêtés et détenus à Ouagadougou pour des accusations d’espionnage.