La Cour de la justice de la Cédéao a jugé irrecevables, les requêtes de l’Etat du Niger ainsi que celles émises par les sept personnes physiques et morales pour exiger la levée des sanctions économiques et financières contre le Niger.
Les juges de la Cour de la justice de la Cédéao ont infligé un nouveau revers aux militaires au pouvoir au Niger. Saisis pour se prononcer sur des requêtes demandant la levée des sanctions, les juges de l’instance judiciaire de l’organisation sous-régionale ont rendu un verdict qui conforte la position des Chefs d’Etat ouest-africains.
En effet, la Cour a rejeté tous les recours, les jugeant irrecevables. Pour l’organe judiciaire de la Cédéao, l’Etat du Niger est représenté par des militaires qui ont renversé un régime démocratiquement élu. Par conséquent, ils n’ont pas qualité à saisir la Cour de la justice de la Cédéao, cette même organisation qui ne reconnaît pas les putschistes.
Quant aux requêtes des sociétés d’Etat, la Cour a estimé que leurs intérêts convergent avec l’Etat du Niger qui est, dans le cas d’espèce, mal représenté par des militaires. Cette décision est une douche froide pour le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP). Le Niger vit sous un blocus économique depuis la prise du pouvoir par l’armée, le 26 juillet 2023.
La situation politique du pays sera à nouveau en discussion au prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernements de la Cédéao, prévu le 10 décembre à Abuja au Nigeria sous la présidence effective de Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de l’organisation.