La Cour de justice de l’Afrique de l’Est a rendu une décision rejetant une requête visant à stopper la construction de l’oléoduc controversé reliant l’Ouganda à la Tanzanie.
La Cour de justice de l’Afrique de l’Est rejette la contestation du pipeline reliant l’Ouganda à la Tanzanie
La controverse autour de l’oléoduc de l’Afrique de l’Est (Eacop) semble avoir connu son épilogue après que la Cour de justice de l’Afrique de l’Est (EACJ) a rejeté une requête cherchant à suspendre la construction de ce gigantesque pipeline de 1 443 km de long, estimé à 4 milliards de dollars (3,1 milliards de livres sterling). La décision de la Cour, rendue mercredi, a été motivée par le dépôt tardif de l’affaire, la déclarant ainsi prescrite et hors de sa compétence.
Ce projet, construit en partenariat par les gouvernements ougandais et tanzanien avec TotalEnergies et la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), a rencontré une vive opposition de la part des communautés locales et des organisations de défense des droits et de l’environnement. Les contestataires affirment que l’Eacop entraînera le déplacement forcé de communautés de leurs terres, la profanation de sites funéraires le long de son tracé, et des dommages environnementaux significatifs.
Dans un communiqué, l’organisation de la société civile Natural Justice a vivement critiqué le jugement, dénonçant une négligence persistante de la part des pays du Nord et de diverses institutions gouvernementales envers les conséquences environnementales et climatiques potentiellement dévastatrices du projet.
Bien que cette décision de justice marque un revers pour les opposants à l’Eacop, Natural Justice et trois autres organisations de la société civile ayant déposé la plainte en 2020 ont déclaré leur intention de faire appel de cette décision. Cette initiative annonce une poursuite probable des contestations juridiques, accentuant la tension autour de ce projet énergétique majeur en Afrique de l’Est.