Les chefs d’Etat de la Cédéao ont réaffirmé leur détermination à lutter contre les coups d’État dans la sous-région ouest-africaine, a assuré le président Alassane Ouattara à l’issue du sommet extraordinaire tenu dimanche à Abuja.
Les dirigeants de la Cédéao vent debout contre les putschistes nigériens
Réunis dimanche 30 juillet à Abuja au Nigeria à la convocation du président en exercice de la Cédéao, le nigérian Bola Ahmed Tinubu, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale ont tenu un langage de fermeté face aux militaires qui ont pris le pouvoir à Niamey. Dans ses résolutions, la Cédéao a lancé un ultimatum d’une semaine au général Abdouramahane Tchiani et ses hommes pour rentrer dans les rangs afin qu’un retour à l’ordre constitutionnel soit effectif.
Après avoir pris activement part à ce conclave axé sur la situation au Niger, le président Alassane Ouattara a jugé important que le Niger ne bascule pas dans un autre régime que celui démocratique. « Avec les chefs d’Etat de la CEDEAO, nous avons réaffirmé notre détermination à lutter contre les coups d’État et les changements anti-constitutionnels de régime dans notre espace communautaire et exigé la libération du président Bazoum qui demeure le chef d’Etat légitime élu du Niger« , a lancé le locataire du palais d’Abidjan.
Pour l’heure, le ton ferme de la Cédéao n’a pas fait bouger les lignes à Niamey. Mais les discussions se poursuivent notamment sous la médiation de Mahamat Idriss Déby et de l’ancien président Mahamadou Issoufou afin de déacanter la situation. Toujours aux mains des putchsistes, le président déchu, Mohamed Bazoum refuse de démissionner et espère un retour aux affaires.