Au Niger, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Partie (CNSP) a mis fin aux fonctions des recteurs de certaines universités, ainsi que des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. C’est à travers un décret en date du 22 août 2023 que l’information a été publiée.
Niger : le CNSP met fin aux fonctions de certains recteurs d’université et cadres du ministère de l’Enseignement supérieur
Par décret n°2023-443/PCNSP/MESRIT/MENAEPPLN du 22 août 2023, le général de brigade Abdourahamane Tiani, président de la Transition et du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a mis fin aux fonctions de plusieurs cadres du ministère de l’Enseignement supérieur, ainsi que certains recteurs d’universités.
Il s’agit du directeur de l’Enseignement supérieur public, Pr Adamou Dilwani, du recteur de l’Université André Salifou de Zinder, Pr Habou Oumarou, du directeur de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur, Dr Halidou Ibrahim Hima, du directeur de la recherche et de l’innovation, Pr Kabri Boubacar, mais aussi du directeur général de l’Office du baccalauréat des équivalences des examens et de concours du supérieur (OBEECS), Pr Mounkaïla Abdou Serki et du recteur de l’université d’Agadez, Pr Moustapha Adamout
Le même décret met également fin aux fonctions du professeur Galy Kadir Abdelkader, coordonnateur de la Cellule d’appui à la mise en œuvre et au suivi du programme sectoriel pour l’Education et la Formation (CAMOS-PESF) au ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Formation professionnelle.
Pour l’heure, les raisons qui justifient une telle sanction sont encore inconnues. Mais il est important de rappeler que le présent décret intervient quelques jours après la publication d’une lettre signée le 21 juillet dernier par une quarantaine d’enseignants-chercheurs, dans laquelle ceux-ci ont indiqué publiquement ne pas reconnaître la déclaration du bureau national du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNECS) qui a apporté son soutien au CNSP et à la junte militaire.
En effet, le 1er août, le bureau national du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNECS) avait à travers une déclaration, apporté son soutien au CNSP et à la junte militaire au pouvoir. Mais certains enseignants chercheurs ont dans une lettre adressée aux responsables du syndicat, exprimé leur désaccord en condamnant fermement le coup d’État et exigeant le retour à l’ordre constitutionnel puis le rétablissement du président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, dans ses fonctions.