François Compaoré, frère de l’ancien président Blaise Compaoré ne sera pas extradé vers le Burkina Faso. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) s’est opposée à son extradition vers son pays.
Assassinat de Norbert Zongo : L’extradition de François Compaoré bloquée
L’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso a été bloquée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Selon la CEDH, les garanties données par Ouagadougou à l’époque, quand la demande d’extradition a été faite, n’ont pas été renouvelées.
Pour cette raison, la CEDH craint qu’en cas d’extradition, François Compaoré risque un procès non équitable. Malgré le feu vert de la justice française, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) brandit « le fondement de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui interdit la torture et les traitements inhumains ou dégradants ».
Depuis son arrestation à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en 2017 en vertu d’un mandat d’arrêt international, François Compaoré, 69 ans, soutient que dans son pays, il risque la torture, l’emprisonnement à vie avec peine incompressible et une détention dégradante à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco).
Dans un communiqué, ces avocats se sont félicités de ce verdict. « Nous accueillons avec soulagement cette décision qui démontre l’indépendance et l’impartialité de la justice européenne, garante des droits fondamentaux, et nous regrettons que la France n’ait pas pris l’initiative de retirer le décret d’extradition signé le 21 février 2020 au fil d’une situation qui le rendait attentatoire aux droits et libertés de notre client », ont-ils écrit.
Frère de l’ancien président Blaise Compaoré, Paul François Compaoré est visé par des poursuites pénales. Il est accusé d’incitation à assassinats dans l’enquête sur la mort du journaliste d’investigation et directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant, Norbert Zongo, le 13 décembre 1998 et des trois personnes qui l’accompagnaient.