54 Béninois rapatriés, étaient bloqués en Guinée Équatoriale dans des conditions dramatiques. Ces derniers ont finalement pu rejoindre leur pays ce mardi 10 décembre. Leur périple, marqué par l’espoir déçu et la détresse, témoigne des risques encourus par ceux qui cherchent à migrer de manière irrégulière.
54 Béninois rapatriés : témoignage poignant d’un migrant
Le rêve d’une vie meilleure s’est transformé en cauchemar pour ces 54 Béninois rapatriés. Attirés par les promesses d’un avenir plus radieux au Gabon, ils se sont lancés dans un voyage qui les a conduits bien loin de leurs espérances.
« Mon travail ne marchait plus très bien, alors je me suis dit que partir à l’étranger pourrait être une solution », confie l’un des rapatriés. « Un ami m’a mis en contact avec un passeur qui m’a demandé de l’argent pour organiser mon voyage. »
Le parcours de ces 54 Béninois rapatriés a été semé d’embûches. Après avoir rejoint le Nigéria, ils se sont retrouvés mêlés à un groupe de plusieurs centaines de personnes, dans des conditions de vie précaires. « On a dû vendre tout ce qu’on avait pour pouvoir continuer le chemin », poursuit un migrant.
Leur traversée en pirogue vers le Gabon s’est révélée encore plus périlleuse. C’est ainsi qu’il ont dû opter pour un retour au Nigéria afin de rejoindre leur ville respective. Fort malheureuesement, sur ce chemin de retour à la case, les moteurs des pirogues sont tombés en panne en pleine mer sur le sol guinéen. Certains de leurs compagnons ont trouvé la mort à cause des vagues d’eau qui ont bousculé les pirogues. « La vague était forte et les pirogues ont été emportées », se souvient-il, la voix étreinte par l’émotion.
Sauvés de justesse par les autorités guinéennes, certains migrants ont finalement pu être rapatriés. Leur retour au pays est un soulagement, mais aussi une prise de conscience des risques encourus lors de ces voyages irréguliers.
« Je suis content d’être rentré, mais je suis aussi très triste de tout ce que j’ai perdu », confie l’un des 54 Béninois rapatriés . « Je ne veux plus jamais revivre ça. »