La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à l’une des plus grandes crises de déplacement interne au monde, avec près de 7 millions de personnes forcées de quitter leur foyer, selon l’Agence des Nations unies pour les migrations. Les violences en cours, en particulier dans la province du Nord-Kivu, aggravent la situation humanitaire, nécessitant une réponse urgente.
RDC : 6,9 millions de déplacés, un record selon l’ONU
La crise humanitaire en RDC s’aggrave. L’Agence des Nations unies pour les migrations rapporte un record de 6,9 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. La majorité de ces déplacés, confrontés aux ravages du conflit en cours et à l’escalade de la violence, a désespérément besoin d’aide humanitaire, selon un communiqué publié fin octobre par l’OIM.
La crise s’aggrave en particulier dans la province du Nord-Kivu, où des centaines de milliers de personnes ont été déplacées ces derniers mois. Fin octobre, environ 5,6 millions de déplacés étaient établis dans les provinces orientales du Nord-Kivu, Sud-Kivu, d’Ituri et du Tanganyika. Les violences demeurent la principale cause de ces déplacements massifs.
La province orientale du Nord-Kivu enregistre elle-même jusqu’à un million de personnes déplacées en raison du conflit avec le groupe rebelle « Mouvement du 23 Mars » (M23). Un constat alarmant est que plus des deux tiers des personnes déplacées, soit près de 4,8 millions, vivent dans des familles d’accueil, soulignant la pression croissante sur les communautés locales et les ressources limitées.
La RDC fait face à une crise qui s’aggrave au fil des années. Cette situation est marquée par des attaques sporadiques des groupes armés notamment les miliciens CODECO et le groupe rebelle M23 qui sont les plus actifs dans la région de l’Est du pays. Malgré l’état de siège et les offensives de l’armée avec ses partenaires internationales, la situation reste critique.