Le déploiement des policiers kényans en Haïti, prévu pour lutter contre la montée en puissance des gangs, a été une nouvelle fois reporté. Pour se justifier, Nairobi invoque des conditions de formation et de financement non remplies.
Haïti : le déploiement des policiers kényans une nouvelle fois reporté
Le déploiement des policiers kényans en Haïti, a été une nouvelle fois reporté. Le report annoncé jeudi constitue un coup dur pour Haïti, où des pans entiers du pays sont sous le contrôle des gangs, plongeant la nation dans une situation infernale, selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits de l’homme en Haïti. Les liens entre les gangs et les autorités étatiques persistent, créant un climat d’insécurité chronique depuis le gouvernement de Jovenel Moise.
Le mois dernier, l’ONU avait confié au Kenya le commandement d’une mission multinationale destinée à endiguer la menace gangrenant le pays. Cependant, l’absence de gouvernement opérationnel en Haïti, combinée à l’affaiblissement des institutions clés, dont la police, pose des défis majeurs à toute force étrangère, souligne Pierre Espérance.
Le gouvernement d’Ariel Henry est critiqué pour ne pas avoir réussi à rétablir la stabilité et avoir potentiellement renforcé l’insécurité, permettant aux gangs de gagner du terrain.La situation sécuritaire précaire est soulignée par le fait que la police haïtienne, débordée, a perdu 32 membres depuis le début de l’année, témoignant de la difficulté à faire face aux gangs armés.