Une délégation officielle du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie – CNSP, conduite par le général Salifou Mody, ministre d’Etat en charge de la Défense nationale s’est rendue à Lomé. À l’occasion, les autorités nigériennes ont rencontré le président de la république du Togo Faure Gnassingbé, à qui, elles ont fait part de la volonté du président du CNSP Abdourahamane Tiani, de le prendre comme médiateur aux côtés des Etats-Unis, dans le processus du désengagement militaire en cours des troupes françaises au Niger.
Faure Gnassingbé se dit prêt à servir de médiateur entre le CNSP, la CEDEAO et la communauté internationale, dans le dénouement heureux de la crise qui secoue le Niger
Pour le président de la république Togolaise, il est important de trouver une solution à la crise qui secoue le Niger depuis la prise du pouvoir par la junte militaire suite au coup d’État qui a évincé le président Mohamed Bazoum. Car, à l’en croire, « aider le Niger, c’est aider la Cedeao, et c’est aider la région, sinon, c’est toute la région qui va s’ébranler ». Ainsi au sortir de l’audience avec le chef de l’Etat Togolais Faure Gnassingbé, le chef de la délégation nigérienne et le chef de la diplomatie togolaise ont accordé quelques mots aux médias afin de décliner la quintessence de cette mission en terre togolaise.
Selon Actu Niger, la délégation nigérienne est allée informer le président Faure Gnassingbé de la situation du départ des troupes françaises sur le sol nigérien. Une situation pour laquelle un accord a été trouvé entre les deux parties. « Dans cet accord, nous avions exigé qu’un certain nombre de pays soient garants. Nous avions demandé à ce que les États-Unis qui disposent de personnels militaires sur notre territoire puissent servir de garant. Puis nous avons surtout exigé que le Togo, notre pays frère, pour toute la contribution que ce pays ne cesse de nous apporter, soit notre garant dans cet accord. Et nous nous félicitons du fait qu’au-delà des sanctions iniques et cyniques de la Cédéao contre notre pays et même de la guerre que certains Etats ont déclarée au Niger, nous comptons fort heureusement beaucoup de pays amis dont le Togo qui est à nos côtés », a fait savoir le général de brigade Salifou Mody.
Bien que le Togo soit contre les changements de régime anticonstitutionnel dus aux coups d’États, le ministre des affaires étrangères du Togo, a pour sa part, exprimé sa gratitude au pays frère du Niger pour avoir désigné, aux côtés des États-Unis, le Togo comme pays garant du retrait des forces françaises au Niger. Robert Dussey a indiqué à ses hôtes que le président Faure Gnassingbé est prêt à jouer pleinement ce rôle de facilitateur aussi bien auprès de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest – CEDEAO que de la communauté internationale.
« Dans la situation particulière de votre pays, le Togo comprend et veut vous aider pour qu’enfin, il y ait la paix, l’harmonie et la stabilité (…) Aider le Niger, selon le président Faure, c’est aider la Cedeao, et c’est aider la région, sinon, c’est toute la région qui va s’ébranler », a laissé entendre le professeur Robert Dussey, rapporté par le média nigérien.