Un atelier transfrontalier visant à éradiquer la Peste des petits ruminants (PPR) en Afrique de l’Ouest s’est tenu à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire du 6 au 8 novembre 2023. Cette maladie, qui touche les petits ruminants, entraîne la perte annuelle de plus de 20 milliards de F CFA pour l’économie ivoirienne. Les pays de la région s’unissent pour mettre en place une stratégie de lutte.
La peste des petits ruminants coûte à la Côte d’Ivoire plus de 20 milliards Fcfa par an
Du 6 au 8 novembre 2023, la cité balnéaire de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, a acceuili un atelier d’harmonisation transfrontalière pour l’éradication de la Peste des petits ruminants (PPR) en Afrique de l’Ouest. Cette initiative de la FAO a pour objectif de lutter contre cette maladie qui sévit parmi les petits ruminants et a un impact économique sur la Côte d’Ivoire.
Dr Kallo Vessaly, directeur des services vétérinaires au ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques, a rappelé que la PPR avait été identifiée pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1942. Malheureusement, malgré les mesures préventives, la maladie persiste de manière endémique, touchant des millions de petits ruminants chaque année et perturbant les économies rurales.
A l’en croire, le PPR a un impact considérable sur le revenu des éleveurs en Côte d’Ivoire, dont beaucoup sont des femmes et des jeunes. Les chiffres sont alarmants, avec 180 000 animaux décédant chaque année, en raison de cette maladie, coûtant à l’économie ivoirienne environ 26 milliards de FCFA annuellement.
Attaher Maïga, le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, a insisté sur le rôle de l’agence technique dans la coordination des actions pour atteindre les objectifs de lutte contre la PPR. La FAO détient des compétences techniques dans la lutte contre cette maladie transfrontalière.
L’ambassadeur Cissé Seydou, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des agences onusiennes à Rome, a salué l’initiative régionale et œuvre avec d’autres diplomates pour mobiliser des financements afin de soutenir la lutte contre la PPR. Plusieurs partenaires de développement, dont l’Union européenne, la Banque mondiale et la banque islamique de développement, sont déjà engagés dans cette cause.