Le président ougandais Yoweri Museveni a réagi aux récentes décisions de Washington de retirer l’Ouganda de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), suite à des préoccupations concernant les droits de l’homme. Dans un discours tenu dimanche, Museveni a affirmé que les États-Unis « surestimaient » leur pays tout en exprimant sa détermination à poursuivre le développement économique de l’Ouganda.
Yoweri Museveni minimise l’exclusion de l’Ouganda de l’AGOA par Washington
En Ouganda, la « loi anti-homosexualité 2023 » prévoit des sanctions sévères pour les individus impliqués dans des relations homosexuelles ou promouvant l’homosexualité. Cette législation adoptée sous l’égide du président Yoweri Museveni continue de susciter des critiques de la part de groupes de défense des droits de l’homme, de l’ONU et de pays occidentaux.
Aux Etats-Unis, le président Joe Biden a adressé une lettre au Congrès accusant le gouvernement ougandais de violations des droits de l’homme. Washington a également qui exclut l’Ouganda de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), un accord commercial majeur permettant aux pays africains d’exporter divers produits vers les États-Unis en franchise de droits.
Très remonté par cette décision de l’administration américaine, Yoweri Museveni a exprimé ses frustrations et exhorté le peuple ougandais à ne pas trop s’inquiéter des mesures prises par le gouvernement américain. Il a déclaré que certains acteurs occidentaux « se surestiment » et a souligné la résilience de l’Ouganda en matière de croissance économique et de transformation. Le président Museveni et son conseiller Odrek Rwabwogo ont insisté sur le fait que l’Ouganda demeure ouvert au dialogue avec Washington, tout en exprimant leur inquiétude quant aux répercussions sur les agriculteurs et les petites entreprises du pays.
Odrek Rwabwogo a déclaré que bien que le commerce ougandais via l’AGOA puisse sembler insignifiant, il représentait un pilier important de la stratégie économique du pays. La suspension des nouveaux prêts à l’Ouganda par la Banque mondiale en août dernier a déjà eu des répercussions sur l’économie du pays.