L’Union Africaine (UA) a émis un appel ferme en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Gabon et au Niger après les coups d’État militaires qui ont renversé les gouvernements civils dans ces deux nations. Cet appel a été lancé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA à l’issue de sa dernière réunion, mardi, qui s’est penchée sur la situation dans les deux pays africains.
Coup d’Etat au Gabon et au Niger : l’Union Africaine revient à la charge
L’Union Africaine, par le biais de son Conseil de paix et de sécurité, a, une nouvelle fois, exprimé sa préoccupation face aux récents coups d’État militaires qui ont secoué le Gabon et le Niger et a exhorté au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel.
« Le Conseil a réaffirmé sa tolérance zéro à l’égard des changements anticonstitutionnels de gouvernement et a renouvelé son appel à un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans les deux États », a déclaré le département des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de l’UA dans une mise à jour diffusée sur les réseaux sociaux.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a également appelé à l’établissement d’un calendrier clair et limité dans le temps pour la période de transition vers des régimes civils.
Appel à la libération de Bazoum
La situation au Niger a particulièrement retenu l’attention du Conseil qui a demandé la libération immédiate et inconditionnelle du président Mohamed Bazoum, actuellement détenu par les militaires. Il a souligné l’importance du respect des droits humains, y compris la protection de la santé physique et de l’intégrité morale des détenus.
Au Niger, les militaires ont arrêté le président Bazoum en juillet, installant Abdourahamane Tchiani à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, un organe gouvernemental créé après le coup d’État. Au Gabon, le commandant en chef de la Garde républicaine, Brice Oligui Nguema, a été nommé dirigeant de transition suite au coup d’État survenu en août.
En réponse aux coups d’État, la Commission de l’UA a suspendu le Niger et le Gabon du bloc panafricain. Cette suspension continuera jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal soit rétabli dans les deux pays.