Ibrahim Traoré a réaffirmé son souhait de réformer le secteur judiciaire au Burkina Faso. Dans son entretien bilan, il a fait des propositions dans ce sens.
Burkina Faso : Ibrahim Traoré pour une justice équitable
A l’occasion de son interview bilan, le président de la transition burkinabè a exprimé sa volonté de réformer le secteur judiciaire. Ibrahim Traoré est contre une justice axée sur la privation des libertés.
Pour Ibrahim Traoré, on ne peut automatiquement envoyer tous les coupables d’infractions en prison. Il préconise des peines correctionnelles dans l’intérêt de la nation. « Je suis farouchement contre la prison. Ce n’est pas dans nos cultures », s’est-il défendu.
Pour le président de la transition, il y a des infractions pour lesquelles on n’a pas besoin de mettre en prison les auteurs. Il soutient l’idée selon laquelle les coupables de certaines infractions, pas très graves, peuvent être condamnés à des peines de travaux forcés.
Il a révélé que le Burkina Faso compte actuellement environ 4 000 détenus sans jugement. Une situation qui n’est pas de son goût et qu’il compte bien changer.
Pour le moment, le Burkina Faso, contrairement aux pays européens, n’a pas les moyens de prendre en charge un effectif pléthorique de détenus. « Il faut réformer. On ne peut se comparer aux Européens sur ce volet. »