Nassénéba Touré a procédé récemment au lancement du plan d’urgence au phénomène des enfants en situation de rue. La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant s’est rendue dans la commune de Yopougon pour la première étape.
Nassénéba Touré : « Nous avons des familles disponibles sur le grand Abidjan »
Nassénéba Touré n’a pas caché sa joie devant le lancement du plan d’urgence au phénomène des enfants en situation de rue.
« C’est aussi un sentiment de joie que le chef de l’État, le président de la République ait vraiment décrété un plan d’urgence sur dix mois pour retirer ces enfants de la rue avec toutes les commodités nécessaires. Nous avons foi que ce programme va réussir à Abidjan et va certainement avec l’accord du président continuer dans les différentes villes où nous avons ces enfants dans la rue », s’est-elle exprimée.
Selon la ministre ivoirienne, le phénomène des enfants en situation de rue « s’explique dans tous les cas avec les différentes crises que notre pays a connues ». Nassénéba Touré a expliqué que « ce sont les effets collatéraux des crises ».
« Il faut trouver des solutions et le président Alassane Ouattara sait la solution. Ce plan d’urgence sur dix mois devrait être la solution pour retirer tous ces enfants, les amener dans des foyers, les réunifier avec leurs familles à travers un programme qui existe déjà au ministère (…), les soigner s’il y a des cas de maladie, s’il y a des cas d’adduction à la drogue. Il faut aider ces enfants et c’est ce qu’on est en train de faire », a continué la ministre.
Le plan d’urgence repose sur cinq axes principaux. Notamment, la cartographie de l’écosystème du phénomène des enfants en rupture sociale ; les actions d’urgence transitoires ; le renforcement des mécanismes de coordination en charge de la protection des enfants en rupture sociale ; le renforcement des capacités des familles et des acteurs du secteur et le suivi et l’évaluation.
Nassénéba Touré a fait remarquer que les « Ivoiriens, aujourd’hui, ont pris conscience qu’il faut aider les enfants ivoiriens ». « Nous avons des familles disponibles sur le grand Abidjan et à l’intérieur du pays qui ont été sélectionnés selon certains critères énumérés dans le décret en collaboration avec le ministère de la Justice, le garde des Sceaux et le ministère de tutelle. Aujourd’hui, sur les cinq centres, il y a un qui est opérationnel. Dans les semaines à venir, les autres centres seront ouverts dans les communes d’Abobo, de Koumassi, de Cocody, de Marcory », a-t-elle dit.
Ce sont au total une centaine d’enfants qui ont été sortis des rues et conduits au centre d’accueil de Yopougon.