Kajeem est un artiste reggae de renom en Côte d’Ivoire. Depuis le début de sa carrière, celui que l’on surnomme « le Fils de Jah » a pris l’engagement de porter la voix du ghetto. Trente ans plus tard, le fondateur du Ngowa Posse continue de porter ce sacerdoce.
Kajeem, 30 ans au service des opprimés
Après un passage dans la musique rap, notamment au sein du MUR (Mouvement universitaire du rap), Kajeem opte pour la musique reggae. Ce rythme musical né en Jamaïque et rendu célèbre par Robert Nesta Marley dit Bob Marley, le séduit. Konan Guillaume se crée un fond musical à la limite entre le reggae, le rap et le ragga.
Né à Treichville, une commune d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, Kejeem sort son premier album Ngowa en 1997. Il bénéficie de l’immense apport de l’arrangeur Le Fantôme, devenu aujourd’hui Naftaly. Le public ivoirien accueille bien la première œuvre musicale de l’enfant d’Abobo.
Comment pouvait-il en être autrement ? Les textes abordent les problèmes de société et les messages sont proches des populations. Le titre Sauvons l’avenir laisse une place indélébile dans le cœur des mélomanes. La chanson Pleurs de ma ville dénonce avec vigueur la souffrance vécue dans le ghetto.
Kajeem revient sur le marché en 2000 avec l’album La Voix du ciel. Le chanteur de reggae reste dans la même dynamique. Textes engagés, mélodies envoûtantes inspirées du terroir ivoirien. La carrière de l’artiste est lancée.
Avec Positif (2004), Qui a intérêt (2008), Ghetto Reporters Vol.1 (2010), en collaboration avec Spyrow, Gardien de feu (2016) et Raggafrika (2023) Kajeem a démontré sa constance dans son engagement pour la cause des plus faibles et des démunis.
Le concert pour la célébration de ses 30 ans de carrière, prévu pour le samedi 7 octobre 2023, est une belle occasion pour lui de retrouver ses fans, sa famille artistique et tous ceux qui l’ont soutenu durant tout ce parcours.