La rumeur de la présence d’une base militaire s’enfle ces derniers jours au Bénin. Face à la persistance de cette idée au sein de l’opinion, le Porte-parole du gouvernement a apporté un démenti formel.
Bénin : pas de base militaire française au nord, selon Léandre Houngbédji
Le Porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a apporté un énième démenti à la rumeur indiquant la présence d’une base militaire française au nord du pays. « Il n’y a aucune base militaire française au Bénin », a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec la presse locale, vendredi dernier.
Selon le Porte-parole, il n’y a aucun accord entre le Bénin et la France qui justifierait l’installation d’une base militaire française, a-t-il formellement expliqué.
Toutefois, Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir qu’il y a des instructeurs étrangers qui entraînent les soldats béninois à Kandi, au nord. Selon ces dires, « nous avons des instructeurs français, Belges, Américains qui viennent renforcer les capacités des nôtres ».
Pour rappel, en visite officielle de travail à Cotonou, Emmanuel Macron avait assuré la disponibilité de la France a aidé le Bénin dans la lutte contre le terrorisme. En présence du président Patrice Talon, le président français avait annoncé des appuis en matière de formation et d’équipements en faveur de l’armée béninoise qui est au front contre le djihadisme depuis près de deux ans.
L’installation d’une base militaire française n’avait pas été évoquée à cette occasion. Et depuis aucun accord de ce genre n’a pas été révélé à l’opinion publique béninoise.
Mais le Bénin n’exclut pas totalement le recours à une force étrangère pour faire face au terrorisme sur son territoire. Lors de la visite de Paul Kagame à Cotonou, Patrice Talon a évoqué un projet d’accord avec le Rwanda qui pourrait s’étendre, au besoin, à un déploiement de soldats rwandais. « Pour commencer, elle peut aller dans l’encadrement, dans le coaching, dans l’expertise, dans la formation jusqu’à, si le besoin s’impose, dans le déploiement conjoint », avait-il déclaré.