La ville de Grand-Lahou accueille la 11e édition du festival international de danse et de formation Un pas Vers l’Avant à compter du mercredi 6 septembre 2023. Une pléiade de danseurs, interprètes et chorégraphes sont attendus pour cet événement culturel qui a pour thème « danse et social ».
Grand-Lahou accueille la 6e édition du festival Un Pas Vers l’Avant
La 11e édition du festival international de danse et formation Un Pas Vers l’Avant s’ouvre le mercredi 6 septembre 2023 à Lauzoua, dans la région de Grand Lahou. Ce sont plusieurs danseurs, interprètes et chorégraphes en provenance des quatre coins du monde qui prendront part au festival. Ils viendront, en effet, du Bénin, du Mali, du Burkina Faso, mais aussi du Congo Brazzaville, de la RDC, de la Guinée, du Nigeria, du Sénégal, de l’Allemagne, de la France, du Chili et des États-Unis.
Pour cette 11e édition, il est prévu des activités traditionnelles comme les outillages chorégraphiques, les échanges culturels et des animations diverses.
La grande innovation cette année est le projet de méditation culturelle baptisé « Femmes Akondi » qui se greffe aux activités. Ce projet est de portée féminine. Mené par des femmes artistes (chorégraphes, metteurs en scène, cinéastes), le projet Femmes Akondi est un programme de personnel féminin qui va s’étendre sur trois ans d’activités, essentiellement de la médiation culturelle à savoir la transmission de savoirs d’une génération de femmes chorégraphes à une autre génération de femmes de Lauzoua.
Ce rendez-vous des générations de Femmes Akondi est un rendez-vous du donner et du recevoir au cours duquel chacune va puiser en l’autre de l’énergie et des idées d’élévation artistique, spirituelle, et donner en retour un « quelque chose » d’inspirant pour l’autre. Il y aura des interventions auprès de la population féminine de Lauzoua : récolte de témoignage – échange, danse, théâtre. L’objectif de Femmes Akondi est de transformer les énergies mutuelles de telle sorte qu’il devienne possible de structurer une création, de s’offrir mutuellement des perspectives.
Pour la chorégraphe franco-béninoise Julie Dossavi, cette édition de UPVA est un voyage de découverte de la Côte d’Ivoire. « J’ai fait plusieurs pays d’Afrique, et c’est la première fois que je viens en Côte d’Ivoire. Je veux transmettre ma danse, échanger avec les jeunes artistes, leur apprendre une certaine technique, une rigueur, leur donner des outils d’apprentissage. Je suis contente d’être là, d’autant plus que je connais des danseurs que j’ai rencontrés dans d’autres festivals et ce sera une nouvelle expérience avec eux et ceux d’ici », a expliqué la chorégraphe collaboratrice de Salia Sanou qui a rencontré Ange Aoussou en 2021 , en France, sur le projet « Les demoiselles d’Afrique », où elle était chargée d’accompagner artistiquement les chorégraphes féminines qui se sont produites sur les scènes nationales en une trentaine de dates partout dans tout l’Hexagone. Une belle expérience d’histoires de femmes africaines contemporaines.
« Venir chaque année en Afrique, c’est très important pour moi. Il y a une énergie incroyable et indescriptible qu’on ne retrouve qu’avec les danseurs en Afrique, même s’il y a de bons danseurs en France. Et c’est un travail de transmission qui me tient à cœur », a ajouté Julie Dossavi.
Le séjour de Lauzoua court jusqu’au 14 septembre. Après quoi retour à Abidjan pour des spectacles à Abobo, à l’institut français et au Goethe-Institut.