Le coup d’État au Niger fait encore réagir l’Algérie. Dans un communiqué diffusé ce mardi 1er août 2023, le Ministère algérien des Affaires étrangères a réaffirmé la position de l’Algérie dans cette crise avant de lancer une mise en garde.
Coup d’État au Niger : l’Algérie déconseille toute intervention militaire
Dimanche 30 juillet à Abuja, la CEDEAO et l’UEMOA ont tenu des sommets extraordinaires sur la situation du Niger. À l’issue de ces conclaves, le recours à la force armée a été envisagé pour faire plier les putschistes. Une option que désapprouve l’Algérie.
Pour les autorités algériennes, l’intervention militaire envisagée par la CEDEAO ne fera qu’envenimer la situation et mettra en danger l’ensemble de la région. « En conséquence, l’Algérie met en garde et appelle à la prudence et à la retenue face aux intentions d’intervention militaire étrangères », lit-on dans le communiqué.
L’Algérie préconise une résolution pacifique de la crise au Niger
L’Algérie n’est pas le seul pays a rejeter l’idée de la CEDEAO de faire recours à la force au Niger. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée s’opposent également à cette option.
Dans un communiqué conjoint, le Burkina Faso et le Mali ont exprimé leur disponibilité à combattre aux côtés du peuple nigérien si la CEDEAO venait à mettre en exécution sa menace.
L’Algérie réaffirme son soutien à Mohamed Bazoum
Même si l’Algérie exprime son désaccord sur les intentions d’intervention militaire au Niger, elle n’approuve pas le coup d’État au Niger. Elle a clairement réaffirmé son soutien à Mohamed Bazoum, président déchu.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a indiqué que le retour à l’ordre constitutionnel et à l’État de droit au Niger est nécessaire. Mais tout ceci doit passer par le dialogue au risque de compromettre la paix et la quiétude des populations du Niger et des pays voisins.