Gnamien Konan est farouchement opposé au 3e mandat. L’ancien ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique estime qu’un dirigeant qui a fait oeuvre utile n’éprouve aucune difficulté à quitter le pouvoir après dix années de pouvoir.
Gnamien Konan : « Quand on a vraiment travaillé, on n’a aucun problème à partir après 10 ans »
Au Sénégal, Macky Sall a renoncé à briguer un 3e mandat. La décision du dirigeant sénégalais a été fortement saluée sur le continent africain. Mohamed Bazoum, président de la République du Niger, a félicité son homologue.
Pour sa part, Gnamien Konan voit d’un mauvais oeil le 3e mandat en Afrique. Selon la nouvelle recrue d’Henri Konan Bédié et du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), lorsque qu’un président « a vraiment travaillé », il n’a « aucun problème à partir après dix ans ».
Quand on a vraiment travaillé, on n’a aucun problème à partir après 10 ans. Les héritiers se forment naturellement en nous regardant tous les jours à la tâche. Oui, se croire indispensable n’est qu’une façon de masquer sa médiocrité ou pire, de manquer de respect à Dieu.
— Gnamien konan (@GnamienKonan9) July 10, 2023
« Les héritiers se forment naturellement en nous regardant tous les jours à la tâche. Oui, se croire indispensable n’est qu’une façon de masquer sa médiocrité ou pire, de manquer de respect à Dieu », a mentionné Gnamien Konan dans un tweet.
« Quand tu veux faire 3 mandats, avant de te faire élire pour le 1er, tu dis: moi, je suis pour 3 mandats, ou même je suis contre la limitation du nombre mandats. Sinon le peuple se sent trompé. Et c’est ainsi que la parole de l’homme politique perd son sérieux et sa crédibilité », a recommandé l’opposant ivoirien.
En Côte d’Ivoire, la candidature d‘Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020 avait suscité une vive réaction de l’opposition ivoirienne. Le candidat du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) a été réélu pour un 3e mandat. Le pays avait été frappé par une crise postélectorale.
Actuellement, le débat sur une probable candidature du président ivoirien en 2025 anime l’actualité. Pour l’heure, Alassane Ouattara garde le silence sur son avenir politique.