À l’initiative du préfet de région de la Marahoué, un séminaire de formation s’est tenu à Bouaflé, les 21 et 22 juin 2023. Il s’agissait pour Dr Doin Doh Urie d’éclairer la lanterne des chefs de village sur leurs rôle et attributions afin d’éviter des conflits d’intérêt dans leurs circonscriptions.
Doin Doh Urie : « Le chef de village est le seul chef de son village »
Le Directeur général adjoint de l’administration du territoire a pour ce faire livré un véritable cour magistral à toutes les têtes couronnées, ainsi qu’aux autres séminaristes, dans l’optique d’œuvrer à la restauration de l’autorité des chefs de village.
« L’autorité du chef de village est bafouée ». Tel est l’amer constat fait par le préfet Gonbagui Gueu Georges, préfet de région de la Marahoué, préfet du Département de Bouaflé. Le conflit d’intérêt né du problème de la collaboration entre la chefferie traditionnelle, les présidents de mutuelle et les présidents des jeunes est d’autant plus récurrents qu’il constitue une véritable préoccupation pour les autorités administratives de la région. À en croire le préfet de Bouaflé, cette situation est due à la méconnaissance des textes régissant le statut de la chefferie traditionnelle.
C’est donc dans l’optique d’apporter une solution durable qu’un séminaire de formation pour la restauration de l’autorité des chefs de village et la réconciliation des populations autour de la chefferie traditionnelle a été organisé les 21 et 22 juin 2023 dans le département de Bouaflé.
Le directeur général adjoint de l’administration du territoire a en effet fait remarquer que « tous nos villages pratiquement sont en proie à des problèmes de chefferie ». Aussi, précise-t-il, « la collaboration entre les présidents des jeunes, les présidents des mutuelles et la chefferie » constitue le problème fondamental. Mais « les présidents de jeunes ne doivent pas se comporter comme des contre-pouvoir du chef. Egalement, des présidents de mutuelle, non plus, ne doivent pas être là pour mettre des bâtons dans les roues du chef, comme ont le constate très souvent », a-t-il mis en garde. Il a également souligné que « le chef de village est le seul chef de son village.
Le village est la circonscription administrative de base du territoire national. À ce titre, le chef de village, dans son village, représente l’Exécutif. « Autant on respecte le préfet, autant on respecte le sous-préfet, il faut que le chef de village soit respecté », s’est voulu formel l’envoyé de la DGAT. Dr Doin Doh a, par ailleurs, exhorté les chefs de village à « se faire respecter et à respecter les populations qu’ils administrent ».
Il faut noter que 74 chefs de village, avec autant de présidents de mutuelles de développement et de présidents de jeunes, ainsi que d’autres personnes ressources, ont pris part à cette formation. Tous sont ressortis de ce séminaire satisfaits et édifiés par la qualité des informations livrées par Dr Doin Doh Urie.