Assalé Tiémoko a récemment fait une sortie dans laquelle il se prononce sur l’état civil en Côte d’Ivoire. Le député-maire de Tiassalé va jusqu’à parer une « catastrophe » qui frappe ce domaine.
Côte d’Ivoire : Assalé Tiémoko fait une sortie fracassante sur l’état civil
Dans une nouvelle publication sur sa page Facebook, Assalé Tiémoko a jeté un regard sur l’état civil ivoirien. Le parlementaire a mis les pieds dans le plat en évoquant une « catastrophe ». Selon le député-maire de Tiassalé, le gouvernement de Patrick Achi sait que « plus de 80 % des noirs africains qui débarquent aux frontières de l’Europe en fuyant l’Afrique et qui se présentent comme des Ivoiriens documents en mains, ne le sont pas » et « leurs documents ivoiriens, passeports et autres, sont des documents obtenus en fraude des lois ivoiriennes ».
Assalé Tiémoko a ajouté aussi que des Ivoiriens vivant en Europe ou en Afrique du Nord « souffrent de voir des non-Ivoiriens brandir des passeports et autres documents administratifs ivoiriens ». Poursuivant, il a laissé entendre que « contrairement à une idée répandue, de tous les présidents ivoiriens, le président Ouattara est celui qui a signé le moins de décrets de naturalisation depuis son accession au pouvoir ».
Le journaliste d’investigations ne manque pas de préciser que « la procédure simplifiée d’acquisition de la nationalité ivoirienne par déclaration qui a fait couler tant de salive et d’encre n’a pas donné les résultats escomptés, la plupart des demandes ayant été rejetées pour « fraude », de sorte que moins de 20 % des personnes attendues ont pu profiter de cette procédure ».
Tout en notant que « l’acquisition automatique de la nationalité ivoirienne par mariage avec un Ivoirien a été une erreur tant les mariages blancs se sont généralisés », Assalé Tiémoko a signifié que le gouvernement ivoirien a mis une barrière à l’automatisation de l’acquisition de la nationalité par mariage. Il faut noter que depuis le jeudi 15 juin 2023, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi fait obstacle à l’acquisition immédiate de la nationalité ivoirienne pour le conjoint étranger suite à la formalité administrative du mariage avec l’autre conjoint de nationalité ivoirienne.
« Il s’agit là d’une bonne décision et il en était temps, mais il faut aller plus loin en engageant une réforme totale et courageuse de notre état civil au regard de ce qui se passe dans les pays voisins. Les déclarations de naissance doivent mentionner dans les registres d’état civil, comme c’est le cas dans certains pays africains, la nationalité et son mode d’acquisition, des parents et donc de l’enfant déclaré », a commenté M. Assalé.