Mamadou Koulibaly n’apprécie pas du tout la décision de la CEI (Commission électorale indépendante) de reconduire le découpage électoral de 2018. L’institution dirigée par Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a pris cette décision après avoir été saisie par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
Mamadou Koulibaly s’insurge contre un « cafouillage » avant les élections municipales et régionales
Dans une note publiée le lundi 26 juin 2023, la CEI a fait savoir qu’elle a été saisie par Vagondo Diomandé, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, à propos d’interrogations et inquiétudes nées dans l’opinion publique, mais surtout au sein des états-majors des partis politiques et des potentiels candidats, concernant les circonscriptions territoriales des communes.
» Ces derniers craignent l’adoption d’un nouveau découpage administratif pour les prochaines élections municipales du 2 septembre 2023, alors qu’ils se sont préparés depuis de nombreux mois à participer à ces élections sur la base des circonscriptions territoriales utilisées lors des élections locales de 2018″, indique le communiqué de la Commission électorale indépendante qui porte la signature d’Émile Ebrottié.
Après avoir été saisie par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, la CEI a demandé à ses commissaires centraux et locaux, ainsi que ses services techniques à procéder comme le demande ledit ministère.
Cette décision est fortement décriée par Mamadou Koulibaly. « Qui est en charge d’organiser les élections? Le ministère de l’Intérieur ou la Commission électorale? La commission électorale est-elle indépendante ? », s’interroge l’ancien maire d’Azaguié dans un tweet.
Qui est en charge d’organiser les élections?
Le ministère de l’intérieur ou la Commission électorale?
La commission électorale est-elle indépendante ?
C’est un véritable cafouillage orchestré par ce gouvernement à deux mois des prochaines élections municipales et régionales.… pic.twitter.com/69W1CnZXP9— Mamadou Koulibaly (@M_Koulibaly) June 26, 2023
« C’est un véritable cafouillage orchestré par ce gouvernement à deux mois des prochaines élections municipales et régionales. Pourquoi vouloir changer brusquement et illégalement les règles du jeu électoral?
Pourquoi demande-t-il d’appliquer un décret de 2010 et refuser dans le même temps d’en adosser l’entièreté des implications ? Et pourquoi faire volte-face deux semaines après la prise d’un décret d’application des décisions du Conseil des ministres du 15 juin dernier ? Un décret présidentiel est-il subordonné à une lettre ministérielle, fut-elle celle d’un ministre de l’intérieur ? », a dénoncé le fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République).