Le dépouillement de la présidentielle s’est poursuivi dimanche en Sierra Leone au lendemain de l’ élection où le sortant Julius Maada Bio brigue un second mandat face à son principal rival Samura Kamara, et des scrutins législatifs et locaux.
Présidentielle en Sierra Leone: Environ 3,4 millions de personnes étaient appelées à choisir entre 13 candidats
Le comptage des bulletins au niveau régional continuait dans la capitale Freetown, à Bo (ouest), Makeni et Port Loko (nord), a indiqué la commission électorale de Sierra Leone.
Environ 3,4 millions de personnes étaient appelées à choisir entre 13 candidats, pour l’ élection présidentielle, un scrutin aux allures de revanche de 2018 entre M. Bio, ancien militaire à la retraite de 59 ans, et M. Kamura, technocrate de 72 ans et chef du Congrès de tout le peuple (APC).
Les résultats sont attendus dans les 48 heures qui suivent le scrutin. Après la fermeture des bureaux de vote, des agents électoraux qui déplaçaient le matériel pour les votes, ont été attaqués par des inconnus dans certaines zones du pays, a dit la commission électorale dans un communiqué, sans préciser de lieu.
Des responsables du principal parti d’opposition, APC, ont également affirmé que des violences ont eu lieu dans plusieurs centres de vote samedi soir à Freetown.
Ces informations ont été confirmées à l’AFP par deux membres de missions d’observateurs internationaux, sous couvert de l’anonymat.
La Sierra Leone, l’un des pays les plus pauvres de la planète, a été ces dernières années, durement touchée par le Covid-19 puis la guerre en Ukraine.
L’ancienne colonie britannique peinait déjà à se remettre d’une guerre civile sanglante (1991-2002) et de l’épidémie d’Ebola (2014-2016).
L’inflation et l’exaspération à l’encontre du gouvernement ont provoqué en août 2022 des émeutes qui ont causé la mort de 27 civils et six policiers.
Après des décennies de troubles, de coups d’Etat et de régimes autoritaires, la Sierra Leone élit son président depuis la fin des années 1990.
M. Bio lui-même a été membre d’un groupe d’officiers qui avait pris le pouvoir par la force en 1992, et leader en 1996 d’un nouveau putsch avant d’organiser des élections libres, puis de partir pour les Etats-Unis.