Salimata Porquet, 3e vice-présidente de la CEI (Commission électorale indépendante) a invité, le jeudi 22 juin 2023, les populations d’Agboville, à préserver un climat de paix avant, pendant et après les joutes électorales du 02 septembre prochain. C’était lors d’une rencontre de sensibilisation sur la fin du contentieux électoral et l’organisation des élections couplées municipales et régionales du 02 septembre prochain, qui s’est tenue à la salle des fêtes de la mairie d’Agboville.
Salimata Porquet, 3e vice-présidente de la CEI: « Les membres de la CEI ne sont pas des candidats ou des militants»
« La CEI aborde en ce moment la phase de délibération, qui consiste à statuer sur les réclamations faites par les électeurs afin d’y apporter les réponses adéquates. Au regard du code électoral et des textes réglementaires qui encadrent cette opération. Les réponses peuvent être de 4 ordres, à savoir : l’acceptation de la réclamation, l’irrecevabilité, le rejet et la mise en instance.
L’objectif de cette démarche est de corriger in fine la liste électorale afin de la rendre apte à servir de base aux futures échéances électorales », a indiqué la superviseure CEI des régions de l’Agnéby-Tiassa et de la Mé, en présence du corps préfectoral, des chefs de services, représentants de partis politiques, guides religieux, chefs traditionnels, présidents d’associations de femmes et de jeunes et des potentiels candidats.
Sur la question des éventuels cas d’irrégularités relevés par l’opposition, Salimata Porquet s’est voulue claire : « Les membres de la CEI ne sont pas des candidats ou des militants.
Nous avons prêté serment. Nous ne sommes pas là non plus pour soutenir un parti politique quelconque mais nous soutenons les candidats de la Côte d’Ivoire.
À la CEI, nous travaillons avec l’état civil pour ce qui est du ministère de l’Intérieur et celui de la Justice pour les cas de personnes qui ont perdu leurs droits civiques. Alors, il faut qu’on arrête de jeter l’anathème sur nos institutions ».
« Un quota d’au moins 30% de représentativité féminine est exigé avec alternance. C’est-à-dire, l’inscription des candidats de sexe masculin, doit être alternée avec celle des candidats de sexe féminin sur la liste, de sorte que si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième soit de l’autre sexe.
Cette année, il est fait obligation d’appliquer la loi. Et, toute liste qui ne respectera pas cette disposition, sera rejetée. Chers potentiels candidats, faites donc attention à cela », a prévenu l’émissaire de la Commission électorale indépendante.
« La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de violences liées aux élections. Il faut qu’on soit pour la cohésion sociale, pour la paix. Car, sans la paix, il n’y a pas de développement. C’est pourquoi, nous vous demandons de nous soutenir, de prier pour nous afin que nous puissions avancer pour une Côte d’Ivoire en paix, pour une Côte d’Ivoire de la transparence, une Côte d’Ivoire fraternelle et unie », a plaidé Salimata Porquet.
Présidant la cérémonie, le préfet de région, préfet du département d’Agboville, Sihindou Coulibaly a exhorté les populations à la sérénité.
« Chères populations, je vous invite au calme, à la sérénité. Hommes politiques, entretenez le climat de paix qui a toujours régné ici. Vous les chefs de village, la période électorale est très sensible
(…) Tout comme le corps préfectoral, vous devez observer la neutralité. Aux guides religieux, nous vous demandons de prier afin que nous ayons des élections apaisées. Je sais pouvoir compter sur vous pour préserver les relations humaines », a-t-il insisté.
L’autre temps fort de la rencontre a été l’exposé de Georges Koré, directeur régional des Impôts de l’Agnéby-Tiassa, sur l’attestation de régularité de situation fiscale(ARSF) et la séance d’échanges.
Notons que l’ouverture de la réception des candidatures démarre le 1er juillet et prend fin 45 jours avant la date du scrutin.
Tizié TO Bi
Correspondant régional