Jeune Afrique a décidé de porter plainte contre La Lettre A. Le journal fondé en 1960 par Béchir Ben Yahmed reproche au média en ligne des faits de « dénigrement » et « concurrence déloyale ».
Pourquoi Jeune Afrique traduit La Lettre A en justice
À l’annonce de la plainte de Jeune Afrique contre La Lettre A, le média en ligne a réagi via son compte Twitter en dénonçant l’attitude de JA.
« Jeune Afrique fait le choix d’attaquer Indigo Publications, éditeur de @LaLettreA, pour +dénigrement+, menaçant directement la capacité des médias à enquêter sur d’autres médias et leurs actionnaires », a déclaré La Lettre sur son compte Twitter.
Le média racheté par Indigo Publications en 2007 est poursuivi pour « dénigrement » et « concurrence déloyale ». L’affaire a été portée devant le tribunal al du commerce de Paris. Par ailleurs, Jeune Afrique met en cause des articles publiés par La Lettre A et portant atteinte à la famille Ben Yahmed, propriétaire du magazine panafricain.
Jeune Afrique s’insurge contre la publication d’ « informations destinées à perturber voire empêcher son renforcement capitalistique, (…) inutilement alarmistes sur sa santé financière et sur la transparence de sa gouvernance ou de son capital ».
« Tout le parti pris de La Lettre A, c’est de traiter les médias comme un pouvoir au même titre que les groupes du CAC 40, l’Élysée ou Matignon », a confié à l’AFP Octave Bonnaud, rédacteur en chef de cette publication pour qui « tous les médias pourraient être accusés de dénigrer même s’ils ont un ton très factuel avec des informations basées sur des documents ».
« C’est un peu scandaleux qu’un média puisse s’attaquer à un autre en lui demandant d’enlever ses articles », a regretté Quentin Botbol, directeur général d’Indigo Publications.