La 3e vice-présidente de la Commission électorale indépendante(CEI), Salimata Porquet a invité, le jeudi 1er juin 2023, les populations d’Agboville, à s’impliquer dans la 3e phase de révision de la liste électorale: le contentieux.
Agboville: Les populations sensibilisées sur le contentieux électoral par Salimata Porquet
« À l’entame de chaque étape du processus électoral, la CEI vient à la rencontre de la population pour lui communiquer l’information et la sensibiliser à l’effet de s’inscrire dans ledit processus.
Nous sommes venus rencontrer nos parents d’Agboville et de la région, aujourd’hui, afin de leur parler du contentieux de la liste électorale. Il est temps que tout le monde soit informé pour une participation citoyenne et massive à l’opération », a souligné la superviseure CEI des régions de l’Agnéby-Tiassa et de la Mé, en présence du corps préfectoral, des chefs de service, guides religieux, chefs de village, représentants de partis politiques et des présidents d’associations de femmes et de jeunes.
C’était lors d’une rencontre de sensibilisation des populations sur le contentieux de la liste électorale, qui s’est tenue à la salle des fêtes de la mairie d’Agboville.
La liste électorale provisoire de 2023, a été présentée le samedi 20 mai dernier, à Abidjan, par le président de la Commission électorale indépendante, Ibrahim Kuibiert Coulibaly.
Elle compte 8.016.796 électeurs soit une augmentation de 531.714 électeurs comparée à la liste provisoire de 2020 sur laquelle figurent 7.485.082 électeurs.
Les 8.016.796 électeurs provisoirement inscrits, selon le genre, sont ainsi répartis: 3.886.425 femmes soit 48,48% et 4.130.371 hommes soit 51,52%.
Au niveau de l’Agnéby-Tiassa, il y a 250.793 électeurs dont 64.945 à Tiassalé, 22.012 à Taabo, 34.421 à Sikensi et 129.415 à Agboville, chef-lieu de région.
Cette 5e opération de révision de la liste électorale fait suite à celle des années 2015, 2016, 2018 et 2020 après l’établissement de la première liste biométrique en 2010.
Sur le faible taux de nouveaux inscrits, Salimata Porquet a saisi l’occasion pour proposer quelques pistes de solutions.
« Malgré tous les moyens mis en œuvre par la CEI, la communication qui a été faite, les tournées de sensibilisations effectuées par le corps préfectoral, les partis politiques à l’intention des jeunes, des femmes et des personnes qui n’ont jamais été sur la liste électorale, hélas, voici le résultat !
On se retrouve avec 531 714 électeurs. Même pas la moitié de ce qu’on attendait c’est-à-dire entre 1.500.000 à 2.000.000 de nouveaux inscrits. On doit tous s’asseoir, prendre du recul et se demander: qu’est-ce-qui se passe ? C’est tout simple.
C’est qu’en Côte d’Ivoire, le vote n’est pas obligatoire. (…) Il y a un désamour entre les jeunes et les politiques. C’est pourquoi, on doit s’asseoir ensemble et essayer de sensibiliser nos enfants.
Il faut les rassurer pour une transformation positive. C’est vraiment important pour notre pays », a-t-elle proposé. Avant d’indiquer que les personnes en situation de handicap doivent être soutenues dans toutes opérations du processus électoral.
« Nous demandons à la population d’aller consulter les listes provisoires affichées dans les bureaux de vote en vue de signaler les éventuelles irrégularités dans les CEI locales
(…) Nous, CEI, ne faisons qu’appliquer la loi. La CEI ne peut jamais sortir quelqu’un de la liste électorale de façon fantaisiste. Nous, nous travaillons en collaboration avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur », se défend l’émissaire de la CEI.
La période du contentieux a démarré le 1er juin pour s’achever le 10 juin prochain. Le contentieux concerne: l’inscription des personnes omises; la correction des erreurs et irrégularités sur les mentions personnelles; la radiation des personnes décédées, ayant perdu la qualité d’électeur, indûment inscrites ou dont la radiation a été ordonnée par décision de l’autorité compétente.
Tizié TO Bi
Correspondant régional