Acquitté des faits de viols dont il était accusé, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été condamné, ce jeudi, à deux ans de prison ferme pour «corruption de la jeunesse» sur la personne d’ Adji Sarr qui accusait l’homme de l’avoir violée au moins à cinq réprises.
L’Affaire Ousmane Sonko – Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021
Est-ce la fin de l’affaire Ousmane Sonko – Adji Sarr ou l’ombre insaisissable du complot? La justice sénégalaise semble temporiser dans la crise politique majeure qui secoue le Sénégal.
L’opposant Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de 2024, a été condamné ce jeudi 1er juin à deux ans de prison ferme.
La chambre criminelle a par ailleurs condamné à deux ans de prison ferme la co-accusée de M. Sonko, Mme Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où M. Sonko était accusé d’avoir abusé d’une employée à plusieurs reprises.
La « corruption de la jeunesse », consistant à débaucher ou à favoriser la débauche d’un jeune de moins de 21 ans, est un délit selon la loi sénégalaise, et non pas un crime comme le viol, a expliqué à l’AFP un avocat présent à l’audience, Me Ousmane Thiam.
M. Sonko aurait été déchu de ses droits électoraux s’il avait été condamné par contumace pour un crime comme le viol.
Cependant, la requalification des faits en délit semble au vu du code électoral maintenir la menace de l’inégilibilité sur M. Sonko et sur sa faculté à se présenter à la présidentielle de 2024.
L’affaire judiciaire Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye contre Adji Sarr tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021.
Interrogée sur la manière dont elle engageait ses employées, dont Adji Sarr, elle déclare avoir fait recours au réseau social Facebook. Mais Mme Sarr l’a démentie en déclarant être arrivée au ‘’Sweet Beauté’’ par l’intermédiaire d’‘’une connaissance’’.
Les autres employées de Ndèye Khady Ndiaye ont également rejoint l’institut de beauté de la même manière, selon la plaignante.
Aucun montant n’était fixé pour la rémunération des employés du salon de massage – ou institut de beauté -, a dit Mme Sarr, déclarant avoir été rémunérée à coups de ‘’pourboires’’ versés par la clientèle. Elle a toutefois expliqué à la chambre criminelle quatre types de massage au moins, dont les tarifs variaient entre 20.000 et 50.000 francs CFA.
La plaignante a également décrit avec force détails les rapports intimes qu’elle prétend avoir entretenus avec Ousmane Sonko.
Ndèye Khady Ndiaye a démenti une bonne partie de la version d’Adji Sarr. Mme Ndiaye déclare qu’elle était absente du salon de massage aux dates avancées par la plaignante comme étant celles des viols présumés. ‘’Tout ce que j’en dis m’a été rapporté par l’une de mes employées’’, a dit Ndèye Khady Ndiaye.