Yoweri Museveni, président de la République d’ Ouganda, a promulgué une loi anti-homosexualité. La nouvelle disposition a suscité une vague de réaction tant dans le pays que sur le plan international. Faut-il s’attendre à des sanctions contre l’État ougandais ?
Loi anti-homosexualité : L’ Ouganda bientôt sous sanction ?
« Le président a approuvé le projet de loi anti-homosexualité 2023. Il devient désormais la loi anti-homosexualité 2023 », a fait savoir la présidence ougandaise dans un communiqué succinct sur son compte Twitter officiel. La nouvelle loi prévoit de lourdes peines contre les auteurs de relations homosexuelles et de la « promotion » de l’homosexualité en Ouganda.
Les réactions n’ont pas tardé devant la nouvelle disposition prise par les autorités ougandaises, à leur tete Yoweri Museveni. Des organisations non-gouvernementales locales ont dénoncé la nouvelle loi. Volker Türk, le chef du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a qualifié la loi de « texte discriminatoire, probablement le pire au monde et en son genre ». Il a exprimé sa consternation face à cette loi « contraire à la Constitution et aux traités internationaux » ouvrant la voie à « des violations systématiques des droits des personnes LGBT ».
Pour sa part, Joseph Borrell, chef de la diplomatie de l’UE, évoque une loi « deplorable » et « contraire aux droits humains ». Dans un communiqué, il fait cas de relations « compromises » avec l’ Ouganda. De son côté, le Royaume-Uni se dit « consterné que le gouvernement ougandais ait signé la loi anti-homosexualité profondément discriminatoire ».
Assumant Basalirwa, un député ougandais, qui a fortement milité en faveur du texte, a confié à Jeune Afrique que son pays pourrait connaitre des sanctions à l’échelle internationale. « Ils vont couper des aides à l’Ouganda », a-t-il dit. Il a souhaité que le pays s’ouvre à d’autres « partenaires au développement ».