En Côte d’Ivoire, on enregistre 5000 décès annuels causés par la consommation du tabac. À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le tabagisme, les autorités ivoiriennes ont pour ambition d’inverser la courbe de cette « épidémie » silencieuse.
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« On pense que les cancers liés au tabac sont ceux du poumon ou de la gorge. Malheureusement, le tabac est un facteur favorisant les cancers de la vessie, du pancréas, du sein, du col de l’utérus. Le nombre de cancers associés au tabac ne fait que progresser et ça reste un véritable fléau », a constaté le professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, la directrice du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara du CHU de Cocody dont les propos sont repris sur le site officiel du gouvernement.
Le professeur Euloge Kramoh Kouadio, le directeur de l’Institut de cardiologie d’Abidjan, fait savoir que lorsqu’un individu fume une cigarette, son rythme cardiaque va s’accélérer. « Mais il y a en plus le rétrécissement des artères où circule le sang. Le tabagisme chronique expose à l’hypertension artérielle », a-t-il ajouté.
À en croire le gouvernement ivoirien, de plus en plus de jeunes sont accrocs au tabagisme en s’adonnant à de nouveaux modes de consommation. « Le contrôle de l’épidémie tabagique est un combat sans relâche engagé par le gouvernement ivoirien, conformément à la Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac (CCLAT), ratifiée par la Côte d’Ivoire le 28 janvier 2010, et qui fait obligation à chaque partie, d’assurer une protection universelle en adoptant des lois efficaces contre l’exposition à la fumée du tabac », peut-on lire sur le site du gouvernement ivoirien.
Par ailleurs, on apprend que 300 agents de santé ont vu leurs capacités renforcées en matière de sevrage tabagique. Une unité de sevrage tabagique a également été mise en service au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Cocody.