Poursuivi pour viols et menaces de mort, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, 48 ans, risque gros. Le procureur de Dakar a requis dix ans de prison contre l’ancien député lors du procès qui s’est tenu le mardi 23 mai 2023.
Sénégal : Ousmane Sonko risque gros devant la justice
Le procès de Ousmane Sonko pour viols et menaces de mort portant sur une employée d’un salon de beauté eu lieu le mardi 23 mai en l’absence de l’accusé. Comme le rapporte France 24, le procureur a requis dix années de réclusion criminelle contre l’opposant de Macky Sall. La décision de la justice est attendue pour le 1er juin.
« Notre pays, le Sénégal, vient aujourd‘hui de tenir un procès capital pour son avenir, pour sa stabilité et c‘est Sonko lui-même qui disait qu‘il était pressé d’aller au jugement ! De quoi a-t-il peur ? Mais de la vérité ! Mais malgré tout, l’audience s‘est déroulée. Je ne suis pas totalement satisfait par le réquisitoire du Parquet. À présent, de bien développer les arguments qui plaident en faveur d’une condamnation pour viol. Si le Parquet vient, essaye de couper la poire en deux en disant : si vous n’êtes pas convaincus par le viol, retenez la corruption de la jeunesse, non, cela ne me parait pas véritablement rigoureux », a déclaré l’avocate de la plaignante Adji Sarr, Me El Hadj Diouf.
Ousmane Sonko, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, assure qu’il est victime d’un complot pour l’écarter du scrutin présidentiel. Son avocat Me Ousseynou Ngom a dénoncé une « violation des droits de la défense ».
« Il faut que ce soit clair, Ousmane Sonko n’a pas refusé de comparaitre, Ousmane Sonko a demandé à ce que ses droits soient respectés, notamment qu’il soit convoqué régulièrement, conformément à la loi, ce qui n’a pas été fait. Alors dans ces conditions, évidemment, nous avons demandé le renvoi pour la régularisation de sa situation, et le juge une fois de plus a refusé, et a retenu l’affaire. On dénonce, on s’indigne par rapport à cette parodie de justice. L’objectif recherché, c’est d’empêcher Ousmane Sonko de comparaitre et d’avoir une décision par contumace », a-t-il martelé.