Dans une interview accordée à nos confrères de Le Patriote, Cissé Ibrahim Bacongo apporté une réplique à Koné Katinan Justin et Dano Djédjé relativement à la radiation de Laurent Gbagbo de la liste électorale par la CEI (Commission électorale indépendante). Le secrétaire exécutif du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) estime que ces deux cadres du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire) « se méprennent ».
Côte d’Ivoire-Cissé Bacongo : « Nous sommes dans un État de droit »
Le PPA-CI, par la voix de Koné Katinan Justin, a réagi à la radiation de Laurent Gbagbo de la liste électorale. Pour le porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, la décision de la CEI « remet en cause la crédibilité de la Commission électorale indépendante » et « le processus électoral perd de sa crédibilité ». Il ajoute aussi qu’un « tel entêtement de la part du régime ivoirien fait courir de graves risques à la paix et à la cohésion sociale ».
Ce point de vue est rejeté du revers de la main par Cissé Ibrahim Bacongo. En effet, dans les colonnes de Le Patriote, le secrétaire exécutif du RHDP a fait savoir Dano Djédjé et Koné Katinan « se méprennent sur les thèmes du dialogue politique dans sa 5e phase ».
« Le dialogue politique a eu à connaitre de la question de l’amnistie de Laurent Gbagbo. Cette question, et je mets quiconque au défi, n’a été tranchée ni dans un sens ni dans un autre. Parce que le dialogue politique a estimé que cela relevait du pouvoir discrétionnaire du président de la République. Il s’agit pour le président de la République d’apprécier la situation. Mais tant que cette amnistie n’est pas accordée, nous devons tous nous mettre d’accord pour admettre, comme cela a été rappelé, qu’il ne peut pas figurer sur la liste électorale », a tenu à clarifier le maire de Koumassi.
L’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que la Côte d’Ivoire est un pays de droit. « Dans un État de droit, la première chose, c’est de respecter la loi. La loi pénale dit que lorsque vous êtes privés de vos droits civils et civiques, vous perdez un certain nombre d’avantages, de prérogatives ou de possibilités. Le président Laurent Gbagbo a perdu ses droits civiques suite à sa condamnation à 20 ans d’emprisonnement en Côte d’Ivoire, pas à La Haye, parce qu’on nous ressasse sa libération par le tribunal pénal international. Il se trouve qu’il a été condamné en Côte d’Ivoire. Sur cette base, il ne peut pas figurer sur la liste électorale », a tenu à clarifier Bacongo.