La localité de Séria, située à environ 7 km de la ville de Daloa, a connu, le samedi 29 avril 2023, une véritable ambiance de fête. Et pour cause : le président du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci), Koné Moussa, en compagnie d’une forte délégation des producteurs membres de son organisation, y était pour activer la section du canton Gbaloa Sud de son organisation composée de 17 secteurs. C’était une sorte de rentrée syndicale de cette section.
Canton Gbaloa Sud (Daloa) : Koné Moussa donne des conseils utiles aux producteurs
Parrain de ladite cérémonie, Koné Moussa s’est voulu très clair sur le rôle de son syndicat sur toute l’étendue de la Côte d’Ivoire. « Le Synapci a pour mission d’œuvrer pour le bien-être des producteurs sur toute l’étendue du territoire national. Donc, nous luttons contre le travail des enfants, la fuite des produits dans les pays frontaliers à la Côte d’Ivoire. Ainsi que contre les acheteurs véreux », a-t-il indiqué, soulignant que le Synapci revendique, à ce jour, 868 000 membres identifiés.
Puis d’expliquer les raisons de l’activation de la section du canton Gbaloa Sud. « Je suis là, ce matin, pour rendre opérationnelle la section du canton Gbaloa Sud comme je l’ai fait pour les autres sections de la place. La section du canton Gbaloa Sud existait déjà. Mais il fallait la rendre plus opérationnelle. C’est dans ce cadre que nous sommes tous mobilisés ici ce matin. Le Synapci a pour mission de combattre pour le progrès et pour le bien-être des producteurs. Les producteurs doivent être très vigilants et veiller sur tous les aspects qui perturbent l’environnement agricole, contre les abus dans la commercialisation des produits, la fuite des produits et contre les acheteurs véreux », a fait savoir le président national du Synapci, Koné Moussa, sous une tornade d’applaudissements.
Koné Moussa a offert une moto et la somme de 500 000 F Cfa à la délégation du Synapci de Gbaloa Sud. Il a profité de cette tribune pour dire à ses syndiqués en particulier et aux producteurs en général de tenir compte uniquement des mots d’ordre qui viendront du Synapci. Et de rester sourds à tout ce que diront d’autres organisations de la filière.
Dans la foulée, il a prodigué des conseils aux producteurs de Gbaloa Sud. Il les a exhortés à mener à bien leurs différentes activités en suivant la voie de la légalité. « Vous avez l’obligation d’informer les autorités pour toutes les actions que vous devez mener. Pour ne pas qu’on dise que vous êtes dans la clandestinité », a-t-il conseillé, rappelant les conditions d’adhésion au Synapci. « Avec 15 000 F Cfa, le paysan a droit à un badge et est désormais soutenu en cas de soucis puisqu’on a un cabinet de 8 avocats qui vont l’assister juridiquement », a-t-il rappelé.
Le leader du Synapci a, en outre, remercié le président de la République, Alassane Ouattara, pour tout ce qu’il fait pour le monde agricole, l’exhortant à continuer en ce sens. Koné Moussa a, à nouveau, déploré le fait que c’est l’Etat qui fixe le prix dans la filière café cacao. « Vous voyez le seul secteur dans le monde où tu travailles dur et quelqu’un vient évaluer ce que tu as fait, c’est le secteur du café cacao. Quand un menuisier fabrique son tabouret, c’est lui-même qui fixe le prix du tabouret…», s’est-il plaint.
Pour lui, s’il est vrai que l’Etat a son droit de regard sur l’activité de tous les citoyens dans un Etat organisé, ce n’est pas à lui, qui ne produit ni le cacao ni le café, selon lui, d’en fixer le prix. À l’écouter, c’est ce qui est à l’origine du blocage dans la commercialisation du cacao. « C’est pour ça depuis 2016-2017, on est confronté à un blocage de commercialisation. Quand on a notre prix dès le premier octobre, on est content, mais la joie ne dépasse pas une semaine. Les acheteurs nous imposent leur prix », a dénoncé M. Koné.
Le délégué de section du canton Gbaloa Sud du Synapci, Serelé Bouazo Blaise a invité ses camarades à faire bloc autour de Koné Moussa. Car, selon lui, c’est celui qui fait aujourd’hui le bonheur des paysans. « C’est un homme qu’il faut accompagner dans tous ses efforts, dans sa tâche. C’est grâce à lui que nous connaissons la lumière aujourd’hui dans notre filière », a-t-il indiqué. Le chef du village de Séria, Gnoleba Guillaume, lui, a salué l’initiative des responsables du Synapci qui, selon lui, augure d’un lendemain meilleur pour les planteurs. Notons que plusieurs artistes et danses ont meublé cette cérémonie.