La Côte d’Ivoire a célébrée, le vendredi 28 avril 2023, à Grand-Morié (localité située à 12 kilomètres d’Agboville), la 16e journée mondiale de lutte contre le paludisme autour du sous le thème : « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ». Cette journée a été l’occasion toute trouvée pour le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dimba Pierre d’inviter les populations à s’impliquer davantage pour l’élimination du paludisme.
Côte d’Ivoire/ Dimba Pierre : « Le nombre de décès lié au paludisme a baissé de plus de 50% »
« Le paludisme sévit surtout dans nos régions en Afrique. Ainsi, selon le rapport mondial 2021 de l’OMS, 228 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en Afrique soit 95% des cas de paludisme dans le monde. L’Afrique est donc le continent le plus touché. En Afrique, le paludisme cause 602 000 cas de décès dont 80% sont des enfants de moins de 5 ans. Chez nous en Côte d’Ivoire, nous avons enregistré en 2021, 1 276 décès dus au paludisme, c’est-à-dire 4 décès pour 100 000 habitants. Cela est énorme. Il est responsable d’environ un tiers de décès dans notre pays, notamment chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. En plus, 75% malheureusement de ces décès concernent nos enfants qui ont moins de 5 ans », a déploré le président du Conseil régional de l’Agnéby-Tiassa.
C’est pour cela que, selon lui, le gouvernement, le ministère de la Santé et lui-même considèrent le paludisme comme un problème majeur de santé publique.
Instituée par les États membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la santé en 2007, la journée est célébrée chaque année, le 25 avril. Elle est l’occasion de souligner la nécessité d’investissements continus et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention du paludisme et de la lutte contre cette maladie. Poursuivant, Dimba Pierre a exhorté les populations à s’approprier les mesures de prévention et de traitement.
« Chers parents, si nous voulons aboutir à l’élimination du paludisme d’ici 2030, nous devons nous approprier tous les moyens de prévention de cette maladie. Le premier pas vers l’éradication est la prévention en mettant l’accent sur l’hygiène et l’assainissement. C’est pourquoi, je voudrais exhorter tous les élus locaux et les populations à faire de l’assainissement de leur cadre de vie et de leurs localités une priorité afin d’éliminer les lieux de reproduction des moustiques dans nos villes et villages. (…) Pour lutter efficacement contre le paludisme, j’invite chaque personne à dormir chaque nuit sous sa moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action(MILDA). ( …) La gratuité des tests de diagnostic, la gratuité des médicaments pour le traitement du paludisme simple, la gratuité du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, dans toutes les formations sanitaires publiques du pays », a rappelé le premier responsable de la Santé des Ivoiriens, en présence de Docteur Jean-Marie Vianny Maurice Yaméogo, de Marc Vincent et de Akua Kwateng-Addo, respectivement : représentant de l’OMS, de l’UNICEF et représentante de l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire.
Dans le cadre de lutte anti vectorielle, le gouvernement a également entrepris de renforcer la lutte anti larvaire par l’introduction de nouvelles technologies dont l’utilisation des drones, les techniques de chimio-prévention du paludisme chez le nourrisson et de chimio-prévention saisonnière chez les enfants de moins de 5 ans, sont en phase pilote dans notre pays.
« Grâce à toutes ces interventions, le nombre de décès liés au paludisme a baissé et est passé de 3 222 en 2017 à 1 276 en 2021 soit une réduction de plus de 50%. Chers parents, malgré ces progrès encourageants, beaucoup reste à faire pour l’élimination du paludisme en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 », a réitéré Dimba Pierre, avant d’adresser ses remerciements aux partenaires techniques et financiers et aux ONG internationales et nationales, pour leur appui constant.
Tizié TO Bi
Correspondant régional