Personnalité politique du département de Danané, acteur de développement, directeur de sociétés, Lanciné Diabaté Kalifa dit LDK est fils du canton Ouinleu (commune de Danané). Alors que la polémique née du concert Live de Roseline LAYO à Danané, fait des vagues sur la toile, le jeune chef d’entreprise prépare la riposte. Entretien.
Lanciné Diabaté Kalifa dit LDK clashe le président de la CEI Danané : « Il n’a pas la hauteur suffisante pour diriger une organisation aussi prestigieuse »
Présentez-vous pour ceux de nos fidèles lecteurs qui ne vous connaissent pas ?
LDK : Je suis Lanciné Diabaté Kalifa dit LDK pour les intimes. Je suis fils de Danané précisément du village Goualé dans le canton Ouinleu de par mon père et de Diatta dans le canton Lollé Nord de ma mère. Je suis Directeur de Société et financier de formation.
Amoureux de la culture et passionné de musique, vous étiez récemment à l’origine d’un autre grand événement cultuel : le concert gratuit de Roseline Layo à Danané notamment. Quelles en étaient les motivations ?
LDK : Fils d’une aussi belle cité dans la partie ouest de la Côte d’Ivoire, pour moi, au stade de notre évolution, nous avons pour devoir de l’aider à s’affirmer entièrement en tant que ville émergente. Dans cette logique, nous avons fait venir notre sœur Roseline Layo à Danané.
Cela répondait à deux objectifs : promouvoir la culture Dan à travers un spectacle géant pour égayer la population puis susciter le retour des bailleurs vers la destination Danané après la crise de 2002. A cela, s’ajoute le fait que Roseline Layo est aujourd’hui l’artiste en vogue, une fierté pour le peuple Dan.
Croyez-vous avoir atteint vos objectifs à cet effet ?
LDK : Bien évidemment ! En termes d’adhésion de la population à ce projet, ce fut un succès. Ce grand spectacle a drainé plus de 20.000 personnes. L’artiste a reconnu que c’est le premier de ses concerts à drainer le plus grand monde.
« Le plus important est ce qu’on apporte à Danané en termes de bonheur et de joie »
Et dire aussi que tout ce beau monde est reparti heureux et satisfait de ce cadeau offert à l’occasion du Ramadan, c’est pour moi un motif de satisfaction. Notre satisfaction découle surtout de la discipline des jeunes lors du spectacle.
20.000 personnes se sont comportés en public conquis. L’ambiance était totale, sans heurts ni incidents. Je salue les jeunes et nos forces de l’ordre qui ont été à la hauteur de la tâche en assurant la sécurité de tous les spectateurs.
Parlant justement de ce concert et de son succès, une polémique a éclaté à propos juste après. De quoi s’agit-il réellement ?
LDK : On a été désagréablement surpris il y a deux jours. Une dépêche de AIP (Agence ivoirienne de presse) a relaté autrement ce qui s’était passé dans la ville de Danané les 22 et 23 Avril 2023. Dans la chute de cette dépêche-là, l’on a attribué la paternité du concert de Roseline Layo à la présidente de la fondation KED, madame Edwige Diety, et au maire sortant Lancina Ouattara.
Dans le fond, cela ne nous aurait rien dit parce que pour nous, la paternité d’un tel événement n’est pas le facteur le plus important. Le plus important est ce qu’on apporte à Danané en termes de bonheur et de joie.
« Qu’en sera-t-il pour les résultats des élections municipales et régionales du 2 Septembre auxquelles participera son mentor ? »
Sur cette base, cette polémique n’aurait aucun intérêt si cet article avait été écrit par un citoyen lambda. Malheureusement, c’est le président départemental de la commission électorale indépendante de Danané qui est auteur de cet article.
Nous ne pouvons admettre que le personnage clé en charge de l’organisation des élections municipales et régionales dans quatre mois, se rende coupable d’une telle énormité. Cela nous interpelle et nous emmène à nous interroger.
Si pour un simple concert, notre président de la commission indépendante est capable d’inverser les rôles, qu’en sera-t-il pour les résultats des élections municipales et régionales du 2 Septembre auxquelles participera son mentor ?
Quelle suite réservez-vous à cette affaire ?
LDK : Pour nous, fils et cadres de Danané, cette sortie est très grave. Non pas pour le contenu mais pour la personne à l’origine de cet article. C’est quelque chose que nous ne pouvons laisser passer.
Dans un premier temps, nous utiliserons toutes les voies de recours légales à commencer par exiger de l’AIP un droit de réponse dans les mêmes conditions pour rétablir la vérité.
Nous continuerons de dénoncer la partialité de celui-là même qui a prêté serment pour diriger une si haute institution qui est la commission électorale indépendante locale. A travers cet écrit, nous découvrons un personnage qui décide de trahir un serment d’impartialité.
A partir de ce moment, nous pensons que des mesures doivent être prises pour prévenir d’éventuels soubresauts ou crises lors des prochains joutes. L’homme n’est pas digne de confiance. Il n’a pas la hauteur suffisante pour diriger une organisation aussi prestigieuse parce que dépendant d’un autre candidat.
En conséquence, il ne peut diriger une commission électorale indépendante.
Quelle place occupe la femme dans votre projet de société vu vos incessants appuis à son autonomisation ?
LDK : Dans nos traditionnelles sociétés africaines, la femme reste le pilier de la famille. Je l’ai très vite compris avec ma mère. Pour aider la famille, il faut juste aider la femme à s’épanouir. Naturellement les femmes sont meilleures gestionnaires.
« j’exhorte la jeunesse à prendre son destin en main »
En plus de l’être, elles se font beaucoup plus de soucis pour la famille que les hommes. Je me dis qu’en commençant par la femme, c’est sûr que la famille sera réellement impactée.
Une fois, les femmes sont autonomes, les familles le seront forcément. C’est donc à juste titre que la femme occupe une place de choix dans notre projet de société.
Quel message à la jeunesse à quelques longueurs des élections municipales ?
LDK : Emboîtant le pas au président de la République qui a décrété 2023 année de la jeunesse, j’invite la jeunesse à prendre toute sa part dans cette année qui lui a été dédiée. Elle doit prendre toutes ses responsabilités pour affirmer de façon forte la position des jeunes au moment des joutes électoraux.
Même jeune, on a un rôle important à jouer dans la gouvernance de notre cité. C’est pourquoi, j’invite cette jeunesse à se prendre en charge, à être responsable, à assumer notre destin commun. Au-delà de cette prise de responsabilité, j’exhorte la jeunesse à prendre son destin en main.
Il y a de l’espoir pour elle. J’en suis convaincu. Je suis jeune comme eux. Je suis avec eux, dans leur quotidien me rendant toujours promptement à leur chevet. Être leader c’est aussi cela.
Propos recueillis par Sony WAGONDA