Dans le cadre de l’arbitrage dans la désignation des candidats aux élections locales notamment aux élections municipales et régionales, qui sont plutôt des élections de désignation des acteurs de développement que politiques, je refuse que les populations de Port-Bouët soient instrumentalisées et que cette commune serve de marchepied vers d’autres ambitions par le parachutage des candidats au détriment des cadres militants locaux du parti.
Le parachutage des candidats est une pratique délétère pour la démocratie
En effet, le parachutage est une pratique délétère pour la démocratie dans la mesure où il rompt le lien de confiance et de proximité avec les électeurs. Il consiste, pour un candidat à un scrutin, à se présenter dans un territoire avec lequel il n’a aucune ou peu d’attache particulière.
Par ailleurs, nous constatons à chaque élection, des personnes non investies décider de maintenir leur candidature contre l’avis des hauts responsables de leur parti. Ces dissidences quoi qu’on dise ont toujours un impact négatif sur l’unité du parti dans les zones confrontées à la situation inopportune.
En conséquence, le Directoire du RHDP devra affronter ces candidats « illégitimes », mécontents de ne pas avoir été désignés pour défendre le projet du Président du parti, Alassane OUATTARA d’une part et d’autre part, mettre en évidence leur programme et projet de développement au service des populations qui leur font confiance depuis plusieurs années eu égard à leur implication bénévole dans les attentes socio-économiques de leurs concitadins.
Cet affrontement au nom de la discipline, continue malheureusement de mettre à mal la cohésion au sein du parti, et périclite des susceptibles victoires en échecs.
Le « parachutage » est le signe de la primauté du politique qui provoque certaines frustrations chez les militants locaux. Il envoie dans les circonscriptions des candidats qui ne sont pas forcément reconnus mais qui représentent le parti, rendant ainsi une victoire certaine en un probable échec dû à un relatif désintéressement des électeurs au scrutin.
Les débarquements de dernière minute, suscitent le plus souvent une « réprobation éthique » opposant « le petit au gros, les gens d’en bas aux gens d’en haut, le bon sens à l’idéologie ».
Si la velléité du parachutage reste sulfureuse, c’est à cause des failles de la représentation et de la représentativité dont elle est le symptôme.
Idriss DAGNOGO
Cadre RHDP Diaspora