Laurent Gbagbo vient de tester sa popularité à travers un meeting à la place Ficgayo de Yopougon, cette commune considérée comme son bastion. Lors de son échange avec la jeunesse ivoirienne le 1er avril 2023 au Palais de la culture, l’ancien président de Côte d’Ivoire est revenu sur l’élection présidentielle de 2010.
Gbagbo : « Le Conseil constitutionnel dit, c’est Gbagbo qui a gagné »
En 2010, l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a débouché sur une crise qui a officiellement fait 3000 morts. Laurent Gbagbo, candidat de La majorité présidentielle (LMP) et Alassane Ouattara, représentant le Rassemblement des républicains (RDR), s’affrontaient au second tour. Le président sortant a été déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel alors que la Commission électorale indépendante (CEI) annonçait la victoire de Ouattara.
Plus de dix ans après, Laurent Gbagbo revient sur la crise postélectorale de 2010. « Quand on dit qu’en Suède, il va y avoir une élection, ce n’est pas une guerre qu’on annonce. Quand on dit qu’en Angleterre il va avoir des élections, on n’annonce pas une guerre. Mis à part le couac de Trump dont les supporters sont allés prendre d’assaut Le Capitole, après sa défaite, ça n’arrive pas non plus aux États-Unis ni au Canada. Mais dans le Tiers Monde, quand on dit une élection arrive, ça veut dire la guerre arrive », a déclaré le fondateur du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) au cours d’une rencontre avec la jeunesse ivoirienne le samedi 1er avril.
« Ragardez en 2010, le Conseil constitutionnel vient et dit c’est Gbagbo qui a gagné. Et hors délai, deux ambassadeurs prennent le président de la CEI (Commission électorale indépendante, NDLR) et l’amènent au siège de campagne d’un candidat. Et là-bas, on appelle une chaine de télévision que je ne vais pas nommer et qui annonce que c’est Ouattara qui a gagné. Ça, il faut être dans le Tiers Monde. La Constitution dit le Conseil constitutionnel est le seul juge des élections. C’est écrit. Or, le Conseil constitutionnel dit c’est Gbagbo qui a gagné », a laissé entendre l’ex-président ivoirien.