La junte au pouvoir en Birmanie annonce la dissolution du parti d’Aung San Suu Kyi. La Ligue nationale pour la démocratie (NLD) «verra son statut (…) automatiquement annulé». Le parti avait largement remporté les élections législatives de 2015 et 2020.
Plus de 3100 personnes tuées depuis le coup d’Etat en Birmanie
L’annonce intervient après le prolongement de l’état d’urgence, plus de deux ans après un coup d’État au cours duquel les militaires ont renversé le gouvernement civil et condamné l’ancienne cheffe du gouvernement à 33 ans de prison.
La junte a porté le coup de grâce au seul parti capable de la supplanter lors d’un nouveau scrutin.
La prochaine élection, souhaitée par les militaires birmans pour légitimer leur pouvoir et faisant l’objet d’appel au boycott par la LND, demeure d’ailleurs très hypothétique, compte tenu de la guerre civile qui secoue le pays.
Si toutes les conditions sont réunies, les législatives pourraient se tenir dans le meilleur des cas en novembre prochain.
Selon une organisation locale, plus de 3100 personnes ont été tuées dans le cadre de la répression militaire de la dissidence depuis le coup d’État.
Plus d’un million de personnes ont été déplacées par les combats, selon les Nations unies.
En décembre 2022, la junte a condamné l’ancienne cheffe du gouvernement à 33 ans de prison dans le cadre d’un procès-fleuve que les groupes de défense des droits ont condamné comme étant une imposture.