La mobilisation des militants bat son plein au Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) fondé en 2021 par Laurent Gbagbo dans le sillage de son retour en Côte d’Ivoire.
Blaise Lasm sans détours: “Ce que va faire Laurent Gbagbo si le PPA-CI est au pouvoir en 2025”
Avec la verve qu’on lui reconnaît, Blaise Lasm, Secrétaire Général Adjoint (SGA) du PPA-CI a encore harangué la foule à Anyama et à Abobo ce week-end.
Le SGA chargé du recrutement et encadrement des nouveaux majeurs, n’a pas fait que mobiliser les troupes, il a aussi dévoilé les ambitions du parti de Laurent Gbagbo pour la reconquête du pouvoir en 2025..
L’année électorale en 2025 approche et le combat sera âpre et tendu, a-t-il prévenu.
“Ils feront tout pour conserver le pouvoir même s’ils ne font pas le bonheur des ivoiriens. Ils tenteront de se maintenir vaille que vaille pour conserver leurs avantages, accroître leur fortune et continuer de narguer et mépriser le peuple ivoirien. Mais allez leur dire que nous ferons aussi tout pour prendre le pouvoir. Pas pour en jouir comme eux. Pas pour s’enrichir comme eux. Nous le ferons parce que les paysans méritent mieux. Nous le ferons pour les femmes, les jeunes et pour que notre école, notre santé et le pouvoir d’achat des ivoiriens soient améliorés”, a soutenu Blaise Lasm, dimanche, en tant que chef de délégation du Parti, à l’Assemblée générale extraordinaire de la Fédération d’Anyama.
Les moyens pour y parvenir, assure Blaise Lasme, seront démocratiques: “Nos ambitions ne sont pas les mêmes. Et les moyens que chacun utilisera ne seront pas les mêmes. Nous comptons sur la mobilisation du Peuple ivoirien tandis qu’eux comptent sur la mobilisation de l’appareil judiciaire contre nous. Mais nous allons gagner parce qu’un Peuple debout est invincible”.
Blaise Lasm y a également lancé un message de mobilisation pour la première édition de la Fête de la Renaissance. Cette édition se veut spéciale. C’est en quelques sortes “les prémices du lancement de la campagne de Laurent Gbagbo” pour 2025.
“Tenez vous prêts! Restez déterminés et chaque occasion doit être le lieu de démontrer la puissance de notre engagement”, a-t-il lancé.
Selon le cadre du PPA-CI, la commune d’Abobo sera au cœur des joutes électorales à venir. Et les scrutins se joueront à fond, sans peur ni réserve.
Pour lui, la commune administrée par la ministre d’Etat Kandia Kamissoko Camara, est l’épicentre des turbulences politiques que connaît actuellement la Côte d’Ivoire.
En effet, estime le Secrétaire général Adjoint du PPA-CI, “tout est parti du discours mémorable à Abobo du Secrétaire Général Damana Pickass où très en verve et devant un public nombreux, il a mis a nu les tares du régime actuel. Depuis lors, ceux qui pensaient qu’Abobo étaient leur bastion sont désemparés, angoissés et ils sont contraints d’user d’actes d’anti-jeu pour freiner vaille que vaille notre équipe. Mais nous sommes sereins et rien ne pourra nous distraire”.
Le 24 février, à Abidjan, 31 personnes avaient été arrêtées et placées en détention alors qu’elles manifestaient leur soutien à Damana Pickass, le secrétaire général du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire.
Vingt six d’entre eux ont été écroués à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) et condamnés à deux ans de prison ferme pour trouble à l’ordre public.
Lundi 20 mars encore, Damana Pickass était de nouveau convoqué par le juge du 10e Cabinet d’instruction d’Abidjan pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021.
“Nous sommes concentrés et nous allons le prouver à chacune des étapes de notre marche vers le pouvoir en 2025. La Fête de la Renaissance, la première du genre est une étape que nous devons rendre historique. Cette célébration est statutaire et tous les militants sont obligés d’être présents! L’enjeu pour nous est d’aller au delà des militants et d’intéresser l’ensemble des ivoiriens. Nous attendons 3 millions de personnes et Abobo qui est désormais le fer de lance de notre opération de reconquête doit être en avant poste. Gbagbo Laurent compte sur vous”, a instruit Blaise Lasm, face aux militants d’Abobo.