Qui veut destituer Douto LEDJOU Gnakouri, chef du canton Opareko, dans la sous-préfecture de Lakota, au profit du chef dissident Djatchi Tohouri Jules, chef du village de Baboué, dans le canton Opareko? Explications.
Le chef des chefs du Lôh-Djiboua, Douto Tegbo Aliko, catégorique: « LEDJOU Gnakouri reste et demeure le chef du canton Oparéko »
Depuis quelques temps, le sieur Djatchi Tohouri Jules, chef du village de Baboué, dans le canton Oparéko du département de Lakota, s’auto-proclame nouveau chef du canton Oparéko, en remplacement de LEDJOU Gnakouri.
Cette situation susceptible de mettre à mal la cohésion et la paix sociale dans le canton, a poussé le chef des chefs du Lôh-Djiboua, Douto Tegbo Aliko, à faire une mise au point dans un courrier qu’il a adressé à tous.
« En ma qualité de membre du Directoire de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, pour la région du Lôh-Djiboua, agissant en cette qualité et dans le souci de préserver la paix sociale, j’ai l’honneur de confirmer que monsieur Ledjou Gnakouri reste et demeure le chef du Canton Oparéko, sous-préfecture de Lakota, conformément au Procès-verbal de consensus du 13 juin 2015 », a tranché le représentant régional des rois et chefs traditionnels.
En effet, Ledjou Gnakouri, anciennement président du Collectif des Chefs traditionnels du Canton Oparéko, a été désigné par approbation et par consensus, sur proposition de certains de ses pairs au vu de ses qualités appréciées de tous, dans les fonctions de chef du Canton Oparéko, par l’ensemble des Chefs traditionnels dudit Canton le 13 juin 2015 dans le village de Noémanakoya.
Mieux, par décision N°2020-148/CNRCT/PT, portant nomination de membres du Comité Régional de la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels (CNRCT), Ledjou Gnakouri a été nommé Membre du Comité régional du Lôh-Djiboua au titre du département de Lakota.
Selon la tradition, la fin des fonctions de Ledjou Gnakouri en qualité de chef du canton Oparéko, ne pourra intervenir que par décès, démission ou destitution par ses pairs, laquelle ne peut être due que par la commission d’une faute lourde (viol, vol, adultère, meurtre…) ; ce qui n’est pas le cas pour le moment avec le chef Ledjou.
Alors d’où vient qu’un certain Djatchi Tohouri Jules qui n’était pas encore chef du village de Baboué lors de la désignation de Ledjou Gnakouri en qualité de chef du Canton Oparéko en 2015, puisse s’auto-proclamer Chef?
Selon des indiscrétions, ce dernier bénéficierait de grands soutiens dans la région auprès d’hommes politiques ainsi que de l’administration.
Il se raconte qu’en plus d’être le neveu du général Djokouéi, il serait sous la protection du ministre Amedé Kouakou Koffi, maire de la commune de Divo et candidat du RHDP aux élections régionales à venir dans le Lôh-Djiboua.
Ce serait donc le ministre Amedé qui s’apprêterait à procéder à son investiture le samedi 18 mars 2023 dans le village de Gnakouboué.
La réaction du camp Amedé
Interrogé par Afrique-sur7 pour avoir la réaction du ministre Amedé Kouakou Koffi dans cette affaire de destitution d’un chef reconnu par la Chambre Nationale des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, Dié Hedwugue Gonsan, son chef de cabinet, s’est inscrit en faux.
Selon lui, c’est à la demande des populations de Gnakouboué, que le ministre Amedé se rendra le samedi 18 mars 2023 dans le canton Oparéko, pour la pose de la première pierre du marché de Gnakouboué.
« Le ministre n’est aucunement lié à une quelconque affaire de chefferie. Il ne se rend pas à Gnakouboué ni pour destituer ni pour introniser un quelconque chef. Il s’y rend, à la demande de ses parents, pour impulser le développement du village. Que les gens arrêtent de voir le mal partout. Le Ministre n’est pas mêlé à une quelconque affaire de chefferie. Il n’en est rien. C’est archi-faux!», a clarifié Dié Hedwugue Gonsan.