Le RHDP est confronté depuis son arrivée au pouvoir à l’application et à la compréhension de la discipline en son sein. Le décryptage de Idriss Dagnogo, Cadre du RHDP Diaspora.
Discipline au RHDP: Une vertu imposée à sens unique transcendant
Au sein d’un parti politique ou tout autre organisation, la discipline est une composante essentielle à son bon fonctionnement. Tout parti politique est libre d’adopter la discipline qui lui sied le mieux au bon fonctionnement des instances qui le composent. Cette discipline est contenue dans le règlement intérieur du parti. Alors, si les Responsables du parti décident unilatéralement, c’est-à-dire par leur propre volonté d’imposer aux militants leur propre compréhension de la discipline sans que ceux-ci ne soient consultés au préalable, crée inéluctablement des conflits divers.
Le RHDP est confronté depuis son arrivée au pouvoir à l’application et à la compréhension de la discipline en son sein. Nous avons l’impression, et c’est un secret de polichinelle, que les choix des candidats aux différentes élections engendrent de tumultueuses tensions entre les militants. Ces désagréments causent d’énormes dysfonctionnements endogènes et de multiples frustrations. Par ailleurs, afin de parer à ces dysfonctionnements, le Président du parti Alassane OUATTARA a jugé bon de mettre en place une démocratie interne qui a été saluée par les militants et sympathisants de base.
Cette restructuration démocratique nous a emmenés à choisir les secrétaires départementaux même si on a assisté à certaines turbulences regrettables par endroits. L’esprit de cette restructuration est à saluer et doit être dorénavant inclusif et transparent dans le fond et dans la forme. À fortiori, la désignation des candidats aux élections par le directoire et le Secrétariat Exécutif sans tenir compte de la réalité du terrain, de la situation géostratégique encore moins de la pondération du candidat, est vouée aux soubresauts que nous connaissons et constatons çà et là.
Au regard de la fluctuation de ces incidents liés au processus des élections, il serait souhaitable ultérieurement que la démocratie interne instaurée par le Président soit de mise à tous les niveaux de désignation des candidats. Seuls les militants et les sympathisants du parti doivent décider du choix de leurs représentants politiques auprès du parti et des institutions de la République. Ou, à défaut, ils doivent être associés ou consultés légitimement.
Sinon à vouloir persévérer dans le copinage, dans le népotisme court à la longue à la perte. « Gouverner en mode COPINAGE sert et dessert le parti. Il conduit à l’agressivité du jeu à celui qui crache le plus loin», dirais-je.