Encore du chemin à faire dans la promotion du genre en Côte d’Ivoire qui entend développer un leadership de service et d’impacts de la femme ivoirienne. C’est ce qu’a indiqué, mardi, la directrice du Genre et de l’équité du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), Tanoh Florence.
La Côte d’Ivoire enrégistre 43% de femmes alphabétisées
En prélude à la Journée internationale de la femme (JIF), la directrice du Genre a exhorté les femmes de Cote d’Ivoire a adhérer massivemnt au programme de formation au leadership féminine qui sera très bientot mis place par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE).
D’une durée de 6 mois, il devrait à terme permettre à 150 femmes de tous les niveaux et couches sociales de réaliser leur plein potentiel tout en travaillant sur leur personal branding.
C’est-à-dire, quel que soit son statut, de prendre en main sa communication personnelle (orale, écrite ou numérique), de manager ses compétences, ses valeurs et sa valeur ajoutée pour son entourage, son public professionnel, son positionnement et son image, comme un service.
Avec 43% de femme alphabétisées, selon Tanoh Florence, les priorités restent nombreuses pour la Côte d’Ivoire et pour la femme ivoirienne qui devrait oeuvrer à se construire une solidarité féminine generationnelle.
Ainsi, en croire la directrice du Genre et de l’équité qui intevenait au nom de Nassénéba Touré, en charge du inistère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, les priorités 2023 de son département, s’articulent autour du leadership des femmes.
« Il est important pour le MFFE que les femmes exercent un leadership, pas n’importe lequel, mais plutôt un « leadership impactant et de service », a déclaré Mme Tanoh depuis la tribune « Tout savoir sur » du Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).
Ces priorités, selon elle, vont se traduire par plusieurs formations, une augmentation du nombre de femmes dans les assemblées élues, outiller les femmes et les accompagner dans les scrutins électoraux et former des jeunes femmes à engager la bataille avec les hommes dans l’arène politique.
“Le MFFE prépare une nouvelle race de femmes politiques, plus jeunes et talentueuses pour assurer la relève. Notre défi est d’institutionnaliser le genre dans toutes les structures tant administration publique que privée pour qu’il soit un travail fait dans toutes nos structures et associations », a-t-elle relevé, ajoutant que l’Etat devrait allouer un budget au genre pour prendre en compte et satisfaire les besoins des hommes et des femmes.
Au nombre des défis, elle a plaidé que le gouvernement continue à contribuer à l’autonomisation des femmes en dépit des actions déjà entreprises.
Il sagit notamment de la loi n°2019-574 du 26 juin portant code pénal qui criminalise le viol, la loi n° 2019-870 du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues et celle du n°2019- du 26 juin 2019 adoptée en 2013 relative au mariage, qui consacre le principe de la gestion conjointe du ménage par les époux et l’abandon de la notion de chef de famille et de la succession permettant à la femme d’hériter au même titre que les enfants du défunt.
L’Etat doit ouvrir des crèches en entreprise et dans les ministères pour offrir un encadrement sécurisé aux enfants des jeunes femmes travailleuses.
L’édition 2023 de la Journée internationale de la femme (JIF) porte sur le thème « Innovations technologiques et digitales : leviers d’inclusion sociale et économique des femmes en Côte d’Ivoire ».