La Banque mondiale vient de prendre une mesure sévère contre la Tunisie. Un communiqué de l’institution bancaire fait savoir qu’elle suspend son cadre de partenariat avec le pays de Kais Saied.
Violences en Tunisie : La lourde sanction de la Banque mondiale
Les violences perpétrées contre les migrants africains en Tunisie ont poussé la Banque mondiale à prendre des décisions contre l’État tunisien. En effet, David Malpass annonce que la situation en Tunisie « préoccupe profondément » son organisation. Le président de la Banque mondiale signale que « les déclarations du président tunisien faisant référence aux immigrants d’Afrique subsaharienne ont déclenché un harcèlement et même une violence à motivation raciale ».
Même si la Banque mondiale reconnait que « le gouvernement tunisien a annoncé plusieurs mesures destinées à protéger et à soutenir les migrants et les réfugiés dans la situation très difficile actuelle », elle préfère évaluer ces dispositions et surveiller leur impact.
« Compte tenu de la situation, la direction a décidé de suspendre le cadre de partenariat national et de le retirer de l’examen du conseil d’administration. Par conséquent, une discussion avec le conseil d’administration sur le nouvel engagement stratégique avec le pays, qui était initialement prévu pour le 21 mars, sera reportée jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans la note.
David Malpass ne manque de soutenir que la sécurité et l’inclusion des migrants et des minorités font partie de ses valeurs fondamentales de notre institution, à savoir l’inclusion, le respect et la lutte contre le racisme sous toutes ses formes.
« Nous ferons tout ce qui est en notre qu’il y a pour que tout le personnel, en particulier nos collègues subsahariens et leurs familles, soit en sécurité. À cette fin, la sécurité du personnel du GBM travaille avec l’équipe de direction régionale pour mettre en place des mesures supplémentaires qui aideront à assurer la sécurité de notre personnel sur le terrain. Les voyages de mission seront également soumis à toutes les mesures de sécurité en place et seront volontaires. Cela peut affecter la mise en œuvre du programme du GBM, mais la sécurité du personnel l’emportera sur les préoccupations liées au programme. La direction du Groupe de la Banque mondiale continuera à surveiller la situation et prendra des mesures supplémentaires si nécessaire », a ajouté David Malpass.