Le Président de la République, Alassane OUATTARA, a décrété l’année 2023 l’année de la jeunesse. La consécration de la jeunesse de notre pays permettra de valoriser, mettre en selle leurs doléances et leurs attentes pressantes sur tous les plans socioprofessionnels. Une aubaine pour l’intégration et une solution pour lutter contre le chômage endémique des jeunes. Cette volonté politique est le chemin qui mène à la garantie d’un avenir fructueux de notre nation.
2023, année de la jeunesse: La jeunesse de la diaspora s’organise pour son intégration socioprofessionnelle
Nul n’ignore que les 20 ans de crise ont enfoncé notre pays dans les abysses à telle enseigne que sa jeunesse, à la recherche du bonheur dans l’eldorado européen, a choisi la traversée de la méditerranée au risque de leur vie. Un choix malheureusement suicidaire. Seule une bonne volonté politique de formation, d’autonomisation et insertion professionnelle demeure la solution sine qua non pour arrêter le fléau du flux migratoire qui n’honore pas notre pays eu égard à la croissance économique reconnue par les grandes instances financières et économiques internationales.
Notre pays devient de plus en plus attractif, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les jeunes africains de la sous-région. Nonobstant ce prestige économique et de développement, la jeunesse ivoirienne est comptée parmi les grands flux migratoires de l’Afrique de l’ouest vers l’Europe selon les statistiques de l’Office Français des Immigrations et Intégration (OFII). Cependant une fois en Europe, les aspirations de ces jeunes se heurtent à des législations qui leur interdisent de travailler s’ils n’ont pas de papiers. Ils vivent une situation exécrable dans les pays d’accueil. Ils dorment pour la plupart à la belle étoile sous des tentes aux périphériques des grandes agglomérations.
En effet, la situation en Tunisie en est un exemple palpable. Tout le monde est indigné par cette situation qui n’honore pas nos gouvernants. C’est la conséquence d’un mal-être certain de nos compatriotes. Un problème sociologique auquel il faille trouver urgemment des solutions idoines. À cela, s’ajoutent nos jeunes diplômés, des jeunes cadres et entrepreneurs qui souhaiteraient retourner en Côte d’Ivoire. Mais le manque d’accompagnement et d’informations sur les opportunités professionnelles les empêchent de se projeter. Certains d’entre eux préfèrent se contenter des petits boulots dans l’Hexagone.
La jeunesse mal informée sur les opportunités qui s’offrent à elle par le gouvernement
En effet, il ne faut pas se voiler la face. Evidemment, naguère, un certain nombre de dispositifs n’étaient pas mis en place pour accompagner leur retour. Aujourd’hui, les choses sont en voie d’amélioration. Cependant, nous avons le sentiment que la jeunesse est mal informée sur les opportunités qui s’offrent à elle par le gouvernement et particulièrement par leur ministère de tutelle. Au regard de tous ces défis qui sont à relever, le gouvernement entend jouer pleinement toute sa partition en privilégiant la promotion socioprofessionnelle de la jeunesse et leur autonomisation à travers des prêts de financement à court et long terme pour des projets novateurs et structurants à forte valeur ajoutée.
La jeunesse de la diaspora n’est pas en marge de ce projet de financement du gouvernement. Le lancement du projet à Paris a lieu à l’Ambassade ivoirienne le 9 octobre 2020. Un fonds à hauteur de 1,5 million d’euros soit environ 1 milliard de francs CFA a été mis à la disposition des projets jeunes de la Diaspora. Le fonds est bien présent, en revanche son suivi et la communication pour l’octroi aux ayant-droits laissent à désirer. Au vu des dysfonctionnements dans l’organisation des regroupements de jeunesse autour des efforts consentis par le gouvernement, dans la communication et le dans le renforcement des capacités, une assise de la jeunesse de la Diaspora ivoirienne est en préparation.
Une assise de la jeunesse de la Diaspora ivoirienne est en préparation
Le thème central de cette assise est : « QUELLE JEUNESSE DE LA DIASPORA POUR UNE CÔTE D’IVOIRE DYNAMIQUE CONQUÉRANTE ET RÉSOLUMENT OUVERTE SUR LE MONDE ». C’est une opportunité pour tous les jeunes qui veulent conjuguer leurs projets d’avenir aux nouvelles dispositions mises en vigueur par le gouvernement qui sont notamment :
– Créer et mettre en place des conditions favorables à l’investissement et à la préparation des jeunes de la diaspora dans les projets d’intérêt socio-économique.
– Assurer le retour en Côte d’Ivoire et faciliter l’installation en auto-emploi les jeunes de la Diaspora ayant une formation qualifiante.
– Encourager et promouvoir le retour des jeunes en situation irrégulière à l’étranger par la création des structures d’accueil, d’écoute, d’orientation et de réinsertion pour ceux qui accepteraient revenir au pays. Autant de problématiques qui seront débattues à l’effet de trouver des solutions idoines et pérennes aux difficultés de la jeunesse ivoirienne. Cette Assise permettra d’offrir aux jeunes et à des spécialistes, l’occasion de dialoguer avec des décideurs, des responsables politiques, des acteurs internationaux, et nationaux, ainsi qu’avec les milieux d’affaires, des universitaires et des groupes de la diaspora sur les difficultés rencontrées par les jeunes. Elle sera aussi l’occasion d’examiner les possibilités qui s’offrent aux communautés de la diaspora. Elle permettra en outre d’analyser le rôle multiforme que jouent les nouvelles dispositions de l’Etat pour mobiliser et stimuler les jeunes.
Par Idriss DAGNOGO
Cadre RHDP Diaspora
Expert en Génie Energétique.